Le Maroc, qui "demeure un acteur clé en Afrique et qui œuvre à assurer la pérennité de la coopération Sud-Sud, en particulier au niveau du continent africain", est fortement engagé dans cet accord, signé mercredi à Kigali en marge du 10e sommet extraordinaire de l'UA, eu égard à ses impacts positifs sur les citoyens du continent et son importance en tant que "priorité ultime" dans le domaine de l’intégration africaine, a indiqué Saâd-Eddine El Othmani lors de la réunion hebdomadaire du Conseil de gouvernement.
Présentant un compte-rendu sur sa participation aux travaux de ce sommet, il a affirmé que le Maroc s'était engagé, à travers les discours et messages royaux, à contribuer à la réalisation de l’intégration africaine.
Dans ce sens, le chef de gouvernement a rappelé les projets lancés par le roi Mohammed VI et ceux faisant objet de conventions internationales, lesquels reflètent, selon lui, cette intégration africaine. Il a cité notamment le projet de gazoduc Maroc-Nigeria, dont l’un des objectifs est justement d’assurer une intégration entre les pays africains et de renforcer la coopération Sud-Sud.
La création d’une zone de libre-échange africaine a été un rêve pour les Africains pendant des décennies, puisque l’Organisation de l’Unité africaine, dont le Maroc a été membre fondateur, avait des dimensions politiques et économiques, a-t-il ajouté. Le chef du gouvernement a relevé que la signature de cet accord avait été un moment historique pour nombre de pays africains, y compris pour le Maroc qui croit en l’ouverture, mais dans le cadre de dispositions qui garantissent l’intérêt suprême de la Nation.
Elle est aussi en parfaite harmonie avec la vision et l’orientation du roi Mohammed VI pour la construction d’une Afrique intégrée, car c'est la seule voie vers une Afrique puissante et développée, a-t-il poursuivi.
Saâd-Eddine El Othmani a rappelé que la séance inaugurale du sommet de Kigali a été marquée par le message royal adressé aux participants, qui a mis l'accent sur l’importance de la nouvelle intégration africaine à travers une zone de libre-échange dans le but d'assurer et de préserver les intérêts du continent.
Le chef du gouvernement a, en outre, précisé que plusieurs départements ministériels marocains, à leur tête le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale et celui de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, ainsi que plusieurs institutions nationales et le secteur privé, avaient prit part à l'ensemble des étapes de négociations en prélude à la signature de cet accord.
À cet égard, Saâd-Eddine El Othmani a assuré que durant la phase d'élaboration de l'accord, le Maroc avait veillé à préserver ses intérêts vitaux et à défendre ses causes essentielles, notamment son intégrité territoriale et sa souveraineté nationale, assurant que "contrairement aux craintes soulevées par certains médias, cet accord soutient la position du Maroc et ses intérêts en Afrique, d'autant qu'il fait clairement des groupements politiques et économiques régionaux africains ses piliers fondamentaux".