Dans cet entretien, Maître Fatimata M’Baye, présidente de l’Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH) et avocate au barreau de Nouakchott, parle des questions abordées. Elle explique qu’il s’agit « d’un forum d’ONG avec plusieurs sujets au menu : la peine de mort, les Mutilations Génitales Féminines (MGF), les conflits, la liberté d’expression, la question de l’esclavage….qui sont autant de problèmes vécus par les populations du continent ».
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Maître Mbaye évoque les réticences de la Mauritanie par rapport à l’abolition de la peine capitale « du fait de son appartenance socio-culturelle ». Elle constate cependant « que le pays observe un moratoire depuis 1987. Nous espérons que celui-ci va évoluer vers une mesure définitive, en pensant à tous ces condamnés qui attendent dans le
couloir de la mort, avec la terrible angoisse que la sentence soit exécutée un jour».
Maître Soyata Maiga, présidente de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) et avocate au barreau de Bamako, enchaîne sur un ton identique « l’Union Africaine (UA) encourage les différents Etats membres à nous inviter pour abriter ce forum qui se tient une fois tous les 6 mois, et sert de cadre d’échanges sur toutes les questions liées aux droits humains.
Ce qui explique la présence des plus hautes autorités, notamment du président de la République de Mauritanie, à la séance inaugurale. La Mauritanie observe depuis plusieurs années un moratoire sur l’exécution de la peine de mort, et nous l’encourageons à aller plus loin, en pensant à toutes ces condamnés dont maître Fatimata Mbaye évoquait le sort».