L’Afrique subsaharienne va combler à grandes enjambées son retard dans le domaines des TIC. C’est ce qui ressort du rapport sur la mobilité en Afrique subsaharienne publié par le géant des télécommunications, la firme suédoise Ericsson. Entre 2016 et 2022, les abonnements au haut débit mobile dans la région vont enregistrer une progression annuelle de 21%. Il en ressortira qu’au total, d’ici six ans donc, 83% des abonnements haut débit seront le fait des téléphones mobiles. Une avancée d’autant plus notable que le rapport note que, de façon globale, les abonnements LTE (haut débit) seront multipliés par 18 sur les six ans.
Ericsson explique que trois principaux facteurs vont impulser cette évolution. En premier lieu la croissance économique de la région qui sera l’une des plus importantes de la planète sur la période, et également l’urbanisation galopante, avec le nombre de citadins subsahariens qui devrait passer le cap de 500 millions à l’horizon 2022, contre environ 450 millions aujourd’hui.
Mais le facteur déterminant est surtout la jeunesse de la population: «en Afrique subsaharienne, 57% de la population a moins de 15 ans», rappelle encore la firme. Et ici la conséquence en est la nette préférence pour les smartphones dont l’utilisation va augmenter de 21% chaque année et qui vont générer, en 2022, 78% des abonnements mobiles.
Le plus grand bénéficiaire de cette évolution sera le secteur de l’internet des objets. Le rapport souligne que ce secteur enregistrera un bond de 38% par an, grâce notamment à la mise en place d’un écosystème aussi bien au niveau du secteur public que privé.
Par ailleurs, selon le rapport, l’Afrique subsaharienne disposera d’ici 2022 de 1,03 milliards d’abonnements mobiles, passant ainsi le cap de 100% de taux de pénétration du mobile.