«Le Sahel est une priorité : c'est là que se joue notre sécurité, c'est là que se joue une partie de l'avenir du continent africain, mais également sans doute une partie de notre avenir», a indiqué le chef de l’Etat français en s'adressant à plusieurs centaines de soldats de la force Barkhane sur la base aérienne avancée au Niger.
«Nous ne devons pas laisser le Sahel aux organisations terroristes que nous sommes en train en ce moment même de défaire au Levant», a affirmé M. Macron dont les propos ont été rapportés par le site de l’Elysée.
Alors que «dans quelques mois, je l’espère, nos armées dans le cadre de la coalition internationale gagneront sur le terrain en zone irako-syrienne face à Daech, je ne veux pas que nous cédions la moindre once de territoire aux forces terroristes jumelles dans le Sahel et le Sahara», a-t-il insisté.
M. Macron a assuré à ce propos que "l'effort" contre les groupes jihadistes au Sahel sera "maintenu" en 2018.
"L'effort sera maintenu, fortement" avec "la volonté d’obtenir des victoires claires, importantes, face à l'ennemi", a-t-il dit, en soulignant que l’opération Barkhane, qui regroupe plus de 4.000 hommes, en particulier au Mali et au Niger, "est essentielle pour notre stratégie dans le Sahel".
Le président français a observé, par ailleurs, que la réponse militaire ne doit pas être la seule. «Il nous faut en effet mieux coordonner nos efforts de défense, de développement et nos efforts diplomatiques. Et c'est le cœur de la stratégie que nous déployons, une action politique, diplomatique dans toutes les zones où nous avons à œuvrer», a-t-il affirmé.
Avec 500 hommes, des avions de chasse Mirage 2000, des appareils de transport et des drones, cette base est le "hub aérien" de Barkhane, la plus importante opération militaire extérieure menée actuellement par la France.
C'est par elle que transitent la plupart des 4.000 soldats français disséminés dans les cinq pays couverts par Barkhane, une zone six fois grande comme la France.
Arrivé vendredi soir sur la base française de Barkhane, le président Macron devra s’entretenir ce samedi avec son homologue nigérien, M. Mahamadou Issoufou.