G5 Sahel: une réunion à Paris pour accélérer le déploiement de la force régionale

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Le 01/12/2017 à 18h24, mis à jour le 01/12/2017 à 18h34

La France abritera le 13 décembre une réunion visant à accélérer le déploiement de la Force G5 Sahel en panne. Outre les 5 pays du G5 Sahel, cette rencontre connaîtra la présence de nombreux autres acteurs.

Malgré une première opération réussie à la frontière commune du Mali, du Niger et du Burkina, la Force G5 Sahel ((Tchad, Niger, Mali, Burkina Faso et Mauritanie) connaît un important retard à l'allumage. Pour réanimer cette force régionale censée lutter contre le terrorisme, la France organise, le 13 décembre prochain à Paris, une réunion internationale visant à accélérer son déploiement. A côté du pays organisateur et des cinq pays concernés, y sont conviées l’Union africaine, l’Union européenne et l’Organisation des Nations-Unies (ONU).

Pour le président français, la force G5 Sahel n’avance pas assez vite pour remplir son rôle. La cause du retard s’explique essentiellement par le manque de ressources financières.

En effet, il faut un peu plus de 423 millions d’euros pour mettre en place une force régionale fonctionnelle de 5.000 hommes. Seulement, si les cinq pays du Sahel se sont engagés chacun pour un montant de 10 millions d’euros, la France de 8 millions d’euros en matériel, l'Union européenne de 50 millions d'euros, les Etats-Unis de 60 millions de dollars, le compte est loin d’être bon. Les promesses ne représentent même pas la moitié du montant nécessaire pour rendre cette force opérationnelle.

Face à cette situation, la France est revenue à la charge au sein du Conseil de sécurité avec un nouveau projet de résolution demandant à la mission de l’ONU au Mali (Minusma) de soutenir matériellement et logistiquement les cinq Etats. Et grâce à un fonds spécial dévoué à la Minusma, la France espère cette fois-ci bénéficier du soutien des Etats-Unis. Et si cette nouvelle tentative réussit, la Minusma sera chargée d’assurer le ravitaillement en essence, en eau, en rations alimentaires des soldats de la Force à l’intérieur des frontières maliennes. 

Pour rappel, la France avait sollicité, en juin dernier, un soutien du Conseil de sécurité à la Force G5 Sahel. Les Etats-Unis s’y étaient opposés catégoriquement. Toutefois, ils semblent depuis quelques temps plus engagés dans la lutte contre le terrorisme et ont apporté la plus grande contribution à la force régionale sahélienne. 

Par Moussa Diop
Le 01/12/2017 à 18h24, mis à jour le 01/12/2017 à 18h34