“Ce voyage se tient dans un contexte sécuritaire extrêmement difficile”, a déclaré à l’AFP la ministre dans l’avion l’emmenant à N’Djamena, où elle devait rencontrer lundi matin le président tchadien Idriss Déby, ainsi que le général Pascal Facon, nouveau commandant de la force Barkhane qui mobilise 4.500 militaires français dans la bande sahélo-saharienne.
La visite de Mme Parly au Sahel, dont les prochaines étapes restaient encore confidentielles pour des raisons de sécurité, intervient alors qu’un soldat français a trouvé la mort samedi dans le nord-est du Mali, près de la frontière du Niger, au lendemain d’une attaque dans la même région contre une base militaire malienne qui a fait 49 morts.
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La pose de l’engin artisanal qui a tué le brigadier français Ronan Pointeau a été revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), de même que l’attaque la veille contre la base des forces armées maliennes (FAMa).
Les violences jihadistes persistent dans le nord du Mali, six ans après l’intervention militaire française Serval. Elles se sont propagées vers le centre du pays ainsi qu’au Burkina Faso et au Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits intercommunautaires qui ont fait des centaines de morts.
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Les armées nationales de ces pays sahéliens, parmi les plus pauvres au monde, semblent incapables d’enrayer la progression des attaques malgré l’appui de troupes étrangères et notamment des militaires français.
Voisin du Mali, le Burkina Faso est pris depuis près de cinq ans dans une spirale de violences attribuées à des mouvements jihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda et d’autres au groupe Etat islamique. Depuis 2016, 204 militaires burkinabè ont péri lors d’attaques jihadistes, qui ont fait au moins 630 morts civils et militaires selon un comptage de l’AFP.