Au même titre que l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (EITI), le secteur de pêche jouit également d’une initiative visant à améliorer la transparence au niveau de l’exploitation des ressources halieutiques: Fisheries transparency initiative (FITI).
La FITI est assimilée à un code de bonne conduite qui associe un certain nombre d’acteurs (états, sociétés civiles, partenaires au développement, opérateurs du secteur, etc.) dans le but d’améliorer la transparence au niveau du secteur de la pêche des pays côtiers.
En adhérant au FITI, la Guinée, le Sénégal, la Mauritanie et les Seychelles s’engagent à publier leur législation nationale ainsi que tous les contrats de pêche signés par les pouvoirs publics.
Selon Jean-Louis Kromer, point-focal de la FITI à la Banque africaine de développement (BAD), «la publication des contrats va aider les investisseurs potentiels à mieux percevoir les niches disponibles. Par exemple, lorsqu’un investisseur sait que tel autre a été autorisé à pêcher 10.000 tonnes de sardines dans un pays et que la marge d’augmentation des captures pour cette espèce est limitée, il va choisir, pour sa part, de solliciter une licence pour pêcher une autre espèce».
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Après la demande d’adhésion, une évaluation indépendante de chaque candidature est effectuée lors d’un atelier de concertation avec toutes les parties prenantes.
Afin de contribuer à l’amélioration de la gouvernance au niveau des secteurs des pêches, la banque panafricaine soutient les pays membres à mieux tirer profit de leurs ressources halieutiques et les aide dans leurs démarches d’adhésion à la FITI. La BAD a ainsi financé un atelier d’information et de validation du standard de la FITI en juin 2017 à Victoria, aux Seychelles, au profit des représentants des états, acteurs de la société civile et du secteur privé de 7 pays insulaires et côtiers d’Afrique de l’est: Seychelles, Maurice, Comores, Madagascar, Tanzanie, Kenya et Mozambique.