Malgré les tensions entre les deux pays, le Sénégal et la Mauritanie affichent une réelle volonté de dépasser leur différend. Une réchauffement qui se concrétise par la signature d'un accord pour l'exploitation du gaz, lors de la visite de Macky Sall à Nouakchott.
Ce sont le ministre sénégalais du Pétrole et des Energies, Mansour Elimane Kane, et son homologue mauritanien, Mohamed Ould Abdel Vettah, qui ont procédé à l'officialisation de cette entente qui permettra d'éviter que l'exploitation du gaz dans les eaux frontalières ne pose problème à l'avenir. La nouvelle a été rapportée à travers un tweet posté par la cellule communication de la présidence de la République du Sénégal.
Il faut rappeler que la principale compagnie attributaire des licences d'exploration, propection et exploitation du pétrole et du gaz dans les eaux frontalières des deux pays, en l'occurrence Kosmos, a annoncé à plusieurs reprises des découvertes.
Ainsi, le champ gazier "Grand Tortue/Ahmeyim", mis à jour en janvier 2016, est considéré comme "le plus important gisement" en Afrique de l’Ouest, avec des réserves estimées à 450 milliards de m3. Ce gisement est à cheval sur la frontière sénégalo-mauritanienne.
Un peu plus tôt dans la matinée, le président Macky Sall a eu au palais présidentiel, à Nouakchott, un entretien en tête-à-tête avec son homologue Mohamed Ould Abdel Aziz. Cette rencontre a été élargie aux membres des délégations. Une importante délégation ministérielle accompagne le président Macky Sall.
Les discussions ont porté sur les moyens de "renforcer les relations existantes entre la Mauritanie et le Sénégal, ainsi que sur les développements sur la scène régionale et internationale et les questions d’intérêt commun".
Pour le gaz donc, l'essentiel est fait, il reste l'épineux dossier de la pêche et dans une moindre mesure celui de la transhumance du bétail mauritanien en terre sénégalaise.