Le Sénégal achète ses moutons de l'Aïd El Kébir en Mauritanie

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Le 10/08/2016 à 18h59

A un mois de la grande fête musulmane de Tabaski (fête du mouton, Aïd El Kébir), le gouvernement sénégalais engage l’opération traditionnelle de recherches des moutons de sacrifice en Mauritanie. Les besoins du Sénégal sont estimés à 750.000 têtes de bétail.

Afin d’alimenter le marché sénégalais en moutons, la ministre de l’Elevage et des ressources animales, Mme Aminata M’Bengue N’Diaye, est à Nouakchott. Elle a été reçue en audience ce mercredi par le Premier ministre mauritanien, Yahya Ould Hademine.

Cette visite s’inscrit dans le cadre de l’«Opération Tabaski» visant à assurer l’approvisionnement du marché sénégalais en moutons de sacrifice à l’occasion de la fête du mouton qui sera célébrée dans un peu plus d’un mois.

Avec cette visite, les autorités sénégalaises et mauritaniennes examinent et arrêtent les mesures administratives, légales et pratiques à prendre au niveau des frontières pour assurer le bon déroulement de cette «Opération Tabaski». Pour cette année, les besoins du marché sénégalais en moutons de sacrifice pour la Tabaski sont évalués à plus de 750.000 têtes.

Les principaux fournisseurs du pays dans ce domaine sont le Mali et la Mauritanie, deux Etats frontaliers aux caractéristiques géophysiques semblables, qui disposent des cheptels évalués à plusieurs dizaines de millions de têtes.

Ainsi, à chaque fête de Tabaski, plusieurs centaines de milliers de têtes de bétail quittent les régions agropastorales du Sud et Sud/Est mauritaniens pour rallier le territoire sénégalais dans le cadre d’une vaste opération comportant des aspects administratifs, fiscaux et des modalités de transport, qui font l’objet d’un accord entre Nouakchott et Dakar.

Au-delà de la recommandation issue de la religion musulmane, la tradition et la pression sociale au Sénégal font du sacrifice du mouton de Tabaski une obligation incontournable, dont le défaut provoque régulièrement un froid qui peut être parfois fatal pour les couples les plus soudés.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 10/08/2016 à 18h59