Mauritanie: expulsion de 41 pêcheurs clandestins sénégalais

DR

Le 19/08/2017 à 16h06, mis à jour le 19/08/2017 à 16h10

41 pêcheurs sénégalais originaires de la ville de Saint-Louis, revenus exercer leur activité de manière clandestine dans les eaux mauritaniennes ont été expulsés au cours des derniers jours.

41 pêcheurs sénégalais de la ville de Saint-Louis, issus du quartier de Guet-Ndar, expulsés de Mauritanie, sont arrivés hier dans la capitale du nord du Sénégal «après avoir été gardés à vue pendant 3 toujours à Nouadhibou», au nord de la Mauritanie, rapporte vendredi la presse de Dakar.

«Ces jeunes ont foulé le sol mauritanien de manière clandestine depuis 2 mois, en vue de poursuivre leurs activités de pêche et de collaborer étroitement avec des opérateurs économiques de ce pays frère, qui ont toujours souhaité travailler avec les professionnels de la pêche de la langue de Barbarie», écrit le site d’informations en ligne «Dakaractu».

Donnant une autre raison de ce retour clandestin des pêcheurs sénégalais en Mauritanie, la même source ajoute «à en croire certains pêcheurs, la situation était devenue difficile à Guet-Ndar, où ils n’ont pas été recensés parmi les familles qui ont bénéficié du soutien du chef de l’Etat, notamment l’enveloppe de 1,300 milliard de francs CFA et des 461 moteurs hors-bords que le président Macky Sall a offert à 629 familles de la Langue de Barbarie».

Ces derniers soutiennent que la commission chargée du recensement des pêcheurs rapatriés de Mauritanie les a laissés en rade sur la base «de considérations politiques partisanes».

Pour rappel, suite au non renouvellement des licences de pêche artisanale consenties par le gouvernement de Mauritanie à son homologue sénégalais, du fait de la mise en œuvre d’une nouvelle stratégie de gestion du secteur, environ 3.000 pêcheurs originaires de la ville de Saint-Louis ont été obligés d’arrêter leurs activités, puis rapatriés vers leur pays, début 2017.

Plusieurs centaines d’embarcations sénégalaises, mais immatriculées aux noms de mareyeurs mauritaniens, ont été abandonnées sur place.

Une situation qui porte également un énorme préjudice aux opérateurs mauritaniens de la pêche, qui travaillaient en partenariat avec les professionnels de la pêche de Saint-Louis.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 19/08/2017 à 16h06, mis à jour le 19/08/2017 à 16h10