Une patrouille de la Gendarmerie mauritanienne a intercepté ce lundi, dans les environs de la ville de Nouadhibou (465 kilomètres au nord de Nouakchott), une barque à bord de laquelle se trouvait une cinquantaine de migrants illégaux venant du Sénégal, selon des sources sécuritaires.
Les pandores ont ouvert une enquête pour tirer cette nouvelle affaire au clair et devraient par la suite, remettre les individus interpellés à la police pour régler les formalités de rapatriement vers le pays de départ. Ces migrants affirment avoir été trahis par le passeur, et présumé chef à bord de l’embarcation, qui les aurait abonnés après avoir empoché «les frais de voyage».
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Ils tentaient de se rendre vers l’archipel espagnol des Canaries. Les gouvernements de Mauritanie et d’Espagne ont signé un accord servant de cadre à la coopération dans le domaine de la sécurité et de la lutte contre l’immigration illégale en 2006 sous la transition du Conseil militaire pour la justice et la démocratie (CMJD).
La signature de ce protocole a permis l’ouverture d’un centre de rétention et la présence de la Gardia Civil à Nouakchott, ainsi que la fourniture d’importants moyens logistiques de lutte contre le flot d’immigrés illégaux qui se servaient de Nouadhibou comme point de transit.
En visite à Nouakchott au mois de février dernier, le ministre espagnol de l’Intérieur, Juan Ignacio Zaido, affirmait que la Mauritanie était «le principal partenaire» de Madrid «dans le domaine de la sécurité et de la lutte contre l’immigration illégale».