Le président de la République du Sénégal, Macky Sall, accompagné d’une forte délégation, a effectué une visite de travail et d’amitié de 48 heures en Mauritanie, les 12 et 13 juillet 2021.
Une présence à Nouakchott à l’occasion de laquelle il y a eu plusieurs entretiens en tête à tête, élargis par la suite aux experts et membres des gouvernements, avec son homologue mauritanien, Mohamed Cheikh El Ghazouani.
Cette visite a été sanctionnée par la signature de plusieurs accords de coopération, selon le communiqué final dont lecture a été donnée par maître Aissata Tall Sall, ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur.
Ces accords concernent «les domaines de la justice, de la sécurité, de l’énergie, de l’environnement, du développement durable, des équipements, des transports, de la pêche, de l’économie maritime et de l’élevage».
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Dans le cadre des entretiens en tête à tête, les deux chefs d’Etat «ont abordé les questions liées à la coopération dans le domaine de la sécurité. Ils se sont félicités des résultats obtenus et insisté sur la nécessité d’approfondir la collaboration entre les gouvernements, afin de prévenir la criminalité transfrontalière et de lutter plus efficacement contre ce fléau, sous toutes ses formes, en particulier le terrorisme, la migration clandestine, le trafic illicite d’armes et de drogue, ainsi que les flux financiers illicites, y compris le blanchiment de l’argent».
Dans le domaine de l’énergie, la Mauritanie et le Sénégal ont convenu «de renforcer les échanges, la concertation et la coordination, d’élargir le spectre de la coopération, y compris les segments intermédiaires et aval, afin de couvrir toute la chaîne des valeurs gazières».
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Dans le même esprit, Nouakchott et Dakar «vont poursuivre la coopération et le renforcement des échanges en rapport avec le projet gazier Grand Tortue/Ahmeyim (GTA) en vue de donner aux partenaires toute l’assurance requise pour l’accompagnement de celui-ci».
GTA étant une priorité absolue, les deux chefs d'Etat ont décidé de lui conférer «un statut de Projet national d’intérêt stratégique». Les réserves de ce champ gazier, à cheval sur la frontière maritime, sont estimées à 20 TCF de gaz naturel, soit 530 milliards Nm3. Celui-ci sera réalisé par le consortium BP/Kosmos Energy.
Les travaux pour la production de Gaz naturel liquéfié (GNL) ont été accomplis à hauteur de 58%. Suite à un décalage provoqué par la pandémie mondiale du coronavirus (Covid-19), les opérations d’extraction démarreront en 2023, selon les dernières données opérationnelles et financières fournies par le consortium chargé de l’exploitation, il y a près de trois mois.