Le ministre de l’agriculture dans la Haute vallée du fleuve

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Le 17/02/2016 à 11h21

Lemina Mint Khotob Ould Momma, ministre de l’Agriculture de la Mauritanie a effectué une visite dans la haute vallée du fleuve. Outre les visites de terrain, elle s’est entretenue avec les opérateurs de la filière riz des principaux obstacles au développement de cette activité.

La ministre de l’Agriculture, Lemina mint Khotob ould Momma, a effectué une visite dans la haute vallée du fleuve. Durant cette tournée, elle a pu s’enquérir de la situation agricole au niveau de la région et a visité les services dédiés au secteur.Elle a ainsi visité, entre autres sites l’Ecole nationale de vulgarisation agricole (ENVA) de Kaédi, la Direction régionale de la Société nationale de développement rurale (SONADER), le Centre de contrôle de la qualité des semences et des pépinières.Elle s'est aussi déplacée au barrage de Foum Gleita, doté d’une capacité de réserve d’un peu plus d’un milliard de mètres cubes d’eau, avec d’importantes infrastructures annexes profitant à quarante groupements villageois.Lors de cette tournée régionale, la ministre de l’Agriculture a rencontré les acteurs de la filière riz dans la haute vallée du fleuve (région de Kaédi) qui lui ont exposé les principaux obstacles au développement de la riziculture au niveau de la région.Selon Omar Sow, directeur du Projet pilote du Gorgol II (PPGII), «les problèmes liés aux aménagements défectueux, la terrible équation des oiseaux granivores et les lenteurs liés à la procédure de décaissement des crédits ont été au centre des débats».Mais au-delà des difficultés, le responsable du PPGII relève avec satisfaction «la non exigence de garanties pour l’octroi du crédit aux agriculteurs de la filière riz dans la haute vallée du fleuve, contrairement à ceux de la basse vallée (plus à l’ouest), qui sont des hommes d’affaires» engagés dans l’agro-business.Pour sa part, la ministre a reconnu la pertinence des questions évoquées et a expliqué que son département entend expérimenter de nouvelles méthodes de lutte contre les prédateurs, tout en évitant l’emploi de produits chimiques dont «les effets sont préjudiciables à l’environnement».Un furtif regard sur la chaîne des valeurs permet de constater que la ville de Kaédi, capitale de la région, est dotée d’une seule unité de décorticage de riz, équipée de deux machines d’une capacité respective de 32 tonnes/jour (14 pouces) et 8 tonnes/jour (6 pouces).Cette unité, qui approvisionne en riz décortiqué la Société nationale d’import/export (SONIMEX) au niveau de la région, emploie une soixantaine de salariés.Cette entreprise reste encore aujourd’hui confrontée à des difficultés réelles liées «à la lenteur des procédures de règlements de la SONIMEX et à la problématique d’accès au crédit indispensable au développement de ses activités du fait des garanties exorbitantes exigées par la Caisse de Dépôt et de Développement (CDD)», a déploré le directeur général, Aliou Samba N’Diaye.

Par Ougna Elie Camara (Conakry, correspondance)
Le 17/02/2016 à 11h21