Le fisc réclame 440 millions d'ouguiyas à la BNM

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Le 22/04/2016 à 17h57, mis à jour le 22/04/2016 à 18h02

Après le contrôle fiscal, le redressement. La Banque nationale de Mauritanie (BNM) de la famille ould Noueigued doit passer à la caisse pour un montant de 440 millions d’ouguiyas.

La Direction Générale des Impôts (DGI) somme la Banque de Mauritanie (BNM), -une des doyennes et des plus impotantes institutions bancaires du pays et propriété du groupe Abdallah Ould Noueigued-, de verser au fisc la somme de 440 millions d’ouguiyas, soit environ 1,2 million d’euros, au titre d'un redressement fiscal portant sur l'exercice 2013.Ce redressement fait suite à un contrôle de l'admnistration du fisc mené en 2015. Suite à ce conrôle, les Impôts ont notifié à la banque ce redressement fiscal. Bien évidemment, du côté de la banque, on juge «excessives» les prétentions de l’administration fiscale. Du coup, celle-ci a introduit un recours pour contester le mode de calcul ayant permis d’asseoir l’impôt sur l’année en question.En Mauritanie le régime de l’impôt est déclaratif (basé sur la confiance au contribuable). Mais au-delà, les services de la Direction générale des impôts (DGI) procèdent à une vérification sur pièces dans les locaux de l’entreprise et qui consiste en une vérification de la comptabilité de la banque sur ses derniers exercices. En cas «d’anomalies» les services de la DGI procèdent à un redressement fiscal.Pour rappel, à la fin de l'année dernière, les agents du fisc muritanien avaient rendu visite à trois banques de la place pour des contrôles fiscaux. Ainsi, après les opérateurs telecoms, c'est certainement autour des banquiers de passer à la caisse en ces temps où les recettes de l'Etat se sont amoidries à cause d'une conjoncture économique difficile. 

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 22/04/2016 à 17h57, mis à jour le 22/04/2016 à 18h02