«Gorgol» et «Timbedra» sont les noms donnés à ces deux patrouilleurs que la Mauritanie vient de réceptionner pour la marine nationale.Symbole fort dans un pays où le repli identitaire commence à supplanter l’idéal patriotique, les deux patrouilleurs porteront les noms «Gorgol» et «Timbédra», renvoyant respectivement à une région de la vallée du fleuve Sénégal (400 km de Nouakchott) et une localité de l’Est (1000 km de Nouakchott), par souci «de renforcement de l’unité nationale, a expliqué le président Mohamed ould Abdelaziz lors de la mise en service officielle des nouveaux patrouilleurs ce mercredi 25 mai.La mise à la disposition de la marine nationale de ces nouveaux équipements rentre dans le cadre «d’une série de réalisations qui a également permis l’inauguration d’un nouveau quai il y a 6 mois», a expliqué le ministre de la Défense nationale, Diallo Mamadou Bathia, dans une allocution prononcée à l’occasion de la cérémonie du mercredi.Ces nouveaux patrouilleurs, ajoute t-il, sont en mesure de remplir plusieurs missions de souveraineté notamment «intervenir sur de longues distances : patrouille, contrôle, surveillance des points d’entrée par mer du territoire national, sauvetage, police de la navigation et de la pêche, lutte contre la pêche illicite, lutte contre diverses formes de trafic en haute mer et la pollution marine».Ils permettent de renforcer les capacités des forces armées et de sécurité de manière générale, mais tout particulièrement, celles de la marine nationale, pour lui permettre la sécurisation et la protection des côtes mauritaniennes qui font l’objet de pillages de la part des bateaux de pêche étrangers. Des pillages aux conséquences environnementales néfastes et de manques à gagner pour la Mauritanie.Pour mener à bien leur rôle, ces bâtiments de la marine nationale «sont dotés d’une grande capacité dans le domaine de la vitesse. Ils sont équipés de moyens de détection, de communication et d’armements très développés et peuvent naviguer sur toutes les mers.La Mauritanie dispose d’une façade longue d’environ 700 kilomètres avec une des côtes parmi les plus poissonneuses au monde. Les activités de pêche représentent 4 à 6% du Produit Intérieur Brut (PIB) et environ 25% des rentrées en devises.Enfin, il faut noter que l’acquisition des nouveaux bâtiments construits en Chine a été financée par l’Etat mauritanien pour un montant global de 42 millions de dollars, soit 15 milliards d’ouguiyas.
Le 26/05/2016 à 17h07