Le pétrole mauritanien ne rapporte plus grand-chose

Le 07/07/2016 à 15h34, mis à jour le 07/07/2016 à 15h42

Durant le mois de mai, le pétrole a rapporté seulement 1,9 million de dollars (688 millions d’ouguiyas) de recettes à l’Etat mauritanien. En cause, la baisse de la production couplée à la chute du cours de l’or noir.

Le pétrole ne rapporte plus grand-chose à la Mauritanie. A la chute continue de la production vient s’ajouter la baisse du cours du baril de pétrole. En tout, la production a porté sur un volume global de 158.951 barils de pétrole provenant du champ offshore «Chinguetti», situé à 70 kilomètres au large de Nouakchott, soit une production quotidienne moyenne de 5.128 barils/jour. On est loin des prévisions de 2006 lorsqu’on tablait sur une production de 2 millions de barils de pétrole par an.Du coup, pour le mois de mai 2016, les recettes tirées du pétrole au profit de l’Etat mauritanien se sont établies à seulement 1,9 million de dollars, soit 688 millions d’ouguiyas.La production pétrolière est le fait d’un partenariat entre un pool de plusieurs compagnies pétrolières et la Société mauritanienne des hydrocarbures et du patrimoine minier (SMHM).Par ailleurs, il faut noter que le solde du Fonds national des revenus des hydrocarbures (FNRH) s’est établi à 90,66 millions de dollars, soit 32 milliards d’ouguiyas. Pour rappel, les recettes de ce fonds dédié aux générations futures proviennent de l’ensemble des revenus de l’Etat issus directement ou indirectement des activités du secteur des hydrocarbures : exploration, développement, exploitation et commercialisation.Ce fonds géré par la Banque centrale de Mauritanie (BCM) est logé dans une institution financière étrangère. Ces faibles recettes, combinées à la baisse des ressources générées par le fer et l’or à cause de la chute des cours des minerais sur le marché mondial, contribuent aux difficultés de trésorerie des finances publiques mauritaniennes.Dans ce contexte, le pétrole ne semble plus constituer l’avenir de la Mauritanie. Les espoirs mauritaniens reposent dorénavant sur le gaz qui présente des perspectives favorables en offshore avec notamment le champ d’Ahmeyin sur la frontière maritime avec le Sénégal.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 07/07/2016 à 15h34, mis à jour le 07/07/2016 à 15h42