Mauritanie: le nouveau patron de la SNIM officialisé

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Le 23/08/2016 à 10h10, mis à jour le 23/08/2016 à 11h25

Le Conseil d’administration de la Société nationale industrielle et minière (SNIM) a approuvé lundi la nomination d'Ahmed Salem Ould Béchir en qualité d’Administrateur, Directeur Général. La SNIM est la plus importante entreprise en Mauritanie et représente l'un des poumons économiques du pays.

C’est officiel, Ahmed Salem ould Béchir est le nouveau patron de la SNIM. Cet ingénieur en robotisation et électromécanique, titulaire également d’un Certificat d’études supérieures spécialisées en économie et politique de l’énergie, jouit d’une longue expérience de 30 dans la gestion des politiques et projets énergétiques. Agé de 54 ans, il aura la lourde tâche de faire sortir la première entreprise mauritanienne de sa léthargie.

Avant sa nomination, Ould Béchir était ministre du Pétrole, de l’énergie et des mines de janvier 2015 jusqu’à sa nouvelle nomination lors d’un léger réajustement gouvernemental.

Avant celà, il a été également ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement. Il a passé l'essentiel de sa longue carrière à la Société nationale d’eau et électricité (SONELEC) où il est entré en 1986 avant de gravir les échelons jusqu’au poste de directeur général de la Société mauritanienne d’électricité (SOMELEC-héritière de la partie énergie de la défunte SONELEC) de 2009 à 2013.

La SNIM, entreprise publique opérant dans la recherche, l’exploitation et la commercialisation du minerai de fer, produit actuellement entre 12 et 13 millions de tonnes de minerai de fer par an et emploie autour de 4000 travailleurs, soit le plus gros employeur de la Mauritanie après la fonction publique.

Ahmed Salem Ould Béchir prend les commandes de la société dans un contexte de profonde déprime imputable à la faiblesse des cours mondiaux du minerai de fer.

Son prédécesseur, Brahim Ould Moctar M’Bareck, débarqué à peine 4 mois après sa nomination à la tête de cette entreprise, aurait été emporté par le scandale relatif au détournement présumé de prés de plus 7000 tonnes d’intrants agricoles (engrais et pesticides) impliquant des responsables du ministère de l’Agriculture, sous sa coupole à l’époque, et ceux de la Société nationale d’import export. Sa mise à l'écat intervient également à peine quelques jours après une sortie médiatique au cours de laquelle il a tancé la gestion de son prédécesseur qui est aussi, au même titre que lui, un des protégés du président mauritanien Mohamed oul Abdlaziz. 

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 23/08/2016 à 10h10, mis à jour le 23/08/2016 à 11h25