Mauritel mobile, filiale du groupe Maroc Telecom, premier opérateur de téléphonie mobile et à la tête du réseau de téléphonie le plus étendu en Mauritanie, réclame une dette de 400 millions d’ouguiyas, soit un peu plus d’1 million d’euros, à l’Agence nationale du registre de la population et des titres sécurisés (ANRPTS). La révélation a été faite par le site d’information en ligne «lesmauritanies.com», citant plusieurs sources concordantes.
Le montant élevé de cette dette s’explique par l’accumulation de plusieurs impayés de factures de téléphone et internet par l'ANRPTS.
Face à cette situation, Mauritel sollicite aujourd’hui l’arbitrage des hautes autorités mauritaniennes pour régler cette dette qui commence à prendre du volume et à peser sur sa trésorerie.
Toutefois, de nombreux observateurs pensent que les deux acteurs sont obligés de trouver un terrain d’entente. Un avis basé sur un constat basique selon lequel il serait difficile d’imaginer la toute puissante ANRPTS, présentée comme «un véritable Etat dans l’Etat», privée de téléphone ou connexion Internet alors qu’elle édite et centralise tous les documents d’état civil (Carte nationale d'identité, actes de naissance, acte de mariage, passeport, etc.) du pays et délivre les visas aux étrangers désireux de se rendre en Mauritanie. Mais, aussi importante soit sa mission, l'ANRPTS est-elle tout de même au-dessus des lois au point de ne pas regler ses factures?