Mauritel, la filiale mauritanienne de Maroc Télécom, la Mauritano Tunisienne des Télécommunications (Mattel, filiale Tunisie Télécom) et Chinguitel, filiale de la soudanaise Sudatel, sont invitées au respect des clauses et conditions du cahier des charges relatif au service, à travers une déclaration rendue publique par l’Autorité de régulation (ARE).
Cette mise en demeure dans un délai de 30 jours, est valable pour le service Voix et la 3G Internet net.
Elle intervient après une mission de contrôle de la qualité du service «Voix et Data» effectuée du 10 juillet au 12 août 2017. Suite à celle-ci, le gendarme chargé de la régulation du service des postes et télécommunications, a annoncé «des résultats montrant l’existence de manquements par rapport à certains engagements prescrits par le cahier des charges des opérateurs dans plusieurs villes et localités».
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Ainsi, en ce qui concerne la Mauritel, pour la qualité du service mobile, on note des défaillances dans 17 localités. Dans le cas de la Mattel, un problème identique se pose au niveau de 10 localités, alors que Chinguitel est épinglée pour 6 agglomérations.
Les manquements au niveau du net ont été notés dans 4 villes pour Mauritel, 3 pour Mattel et 1 pour Chinguitel.
Le gendarme des télécommunications adresse régulièrement des mises en demeure aux opérations de téléphonie pour «mauvaise qualité du service». Celles-ci sont systématiquement suivies par de fortes amendes, sans toutefois que cela n’entraine une quelconque amélioration de la qualité du service.
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Ce qui renvoie à une véritable interrogation de fond, relative aux exigences en matière d’investissements nécessaires pour l’acquisition d’équipements en conformité avec l’évolution rapide des nouvelles technologies. Ainsi, alors qu'on migre vers le 4G dans presque tous les pays de la sous-région, en Mauritanie on est encore à la 2G et à la 3G.
Un constat de défaillance qui empêche les usagers mauritaniens de rêver à la G4 et pour lequel les autorités ne font rien pour obliger les opérateurs à investir dans les dernières technologies. La seule chose qui semble préoccuper les autorités est la cagnotte qu'elle engrange à chaque mission d'inspection. Les opérateurs aussi y trouvent leurs comptes, les amendes ne représentant que des miettes par rapport à leurs gains.