Mauritanie: l'arrêt de la production pétrolière impactera la croissance en 2018

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Le 05/11/2017 à 16h38, mis à jour le 06/11/2017 à 11h28

La fermeture du champ pétrolier Chinguetti au large de Nouakchott aura une incidence négative sur les prévisions de croissance en Mauritanie pour l'année 2018.

La fermeture inévitable du champ pétrolier offshore Chinguetti, situé à 65 kilomètres au large de Nouakchott, dont la production dégringole de mois en mois, aura un impact négatif sur la croissance du Produit intérieur brut (PIB) de la Mauritanie en 2018.

Commentant cette semaine la Loi de finances 2018, examinée et adoptée jeudi dernier en réunion du gouvernement, le ministre de l’Économie et des finances, Moctar Ould Diaye, a expliqué que «les prévisions initiales d’un taux de croissance de 3,5% à 4% au titre de l’année 2018, annoncées en 2017, seront en dessous de ces chiffres, du fait de l’arrêt de l’exploitation du champ pétrolier offshore Chinguetti, dont la contribution au taux de croissance en 2017, avait dépassé les 2,5%».

Les derniers chiffres sur la production de ce champ pétrolier, fournis par le Trésor public en mai 2017, indiquent une production journalière de 4.042 barils, soit 125.306 barils mensuels, en recul par rapport au mois d’avril, qui affichait une moyenne journalière légèrement supérieure de 4.077 barils/jour.

Le même document indique que le Fonds national de revenus des hydrocarbures (FNRH) a enregistré au cours du mois de mai une recette de 1,57 million de dollars, soit 563 millions d’ouguiyas, affichant un solde global de 69 millions de dollars, soit 24,7 milliards d’ouguiyas.

Chinguetti a lancé l’aventure pétrolière en Mauritanie au mois de février 2006. Mais sa production réelle est toujours restée bien loin des prévisions initiales, donnant à l’histoire l’image d’un décollage raté.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 05/11/2017 à 16h38, mis à jour le 06/11/2017 à 11h28