Mauritanie: mouvement de grève dans la filiale de Maroc Télécom

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Le 31/01/2019 à 11h12, mis à jour le 31/01/2019 à 11h38

Régulièrement secouée par des mouvements sociaux depuis quelques semaines, Mauritel, filiale de Maroc Telecom et opérateur historique des télécommunications en Mauritanie, semble désormais plongée dans une zone d'intenses turbulences, depuis hier, mercredi 30 janvier.

Ainsi, après un sit-in dans la journée, les travailleurs de l’entreprise ont décidé d'entamer un mouvement de grève à durée illimitée.

«Le mouvement est suivi par 170 employés sur les 203 collaborateurs que compte la société, paralysant le travail à 80%», selon des sources syndicales.

Ce mouvement est assorti d'un chapelet de revendications, parmi lesquelles «la validation par la direction d’un procès-verbal ayant permis l’arrêt d’un mouvement précéden, déclenché fin 2018, comportant une révision à la hausse des salaires de base et de certaines indemnités».

La direction de la société serait actuellement dans l’impossibilité de supporter le coût financier que nécessité la mise en œuvre de cet accord préalable.

Mais aujourd’hui, le malaise semble beaucoup plus profond, au point de pousser les employés à demander une révision de la convention-cadre entre la partie mauritanienne et Maroc Telecom, et, surtout, le départ de l’actuel directeur général de la filiale. 

Entre amendes récurrentes pour «mauvaise qualité du réseau» infligées par l’Autorité de Régulation (ARE) -qui touchent également les deux autres opérateurs de téléphonie mobile- et revendications salariales des employés, précédées d’une campagne de boycott des consommateurs, voici quelques mois, la filiale de Maroc Telecom en Mauritanie semble décidément avoir réellement besoin d’une cure de remise à niveau pour conserver sa place de leader. 

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 31/01/2019 à 11h12, mis à jour le 31/01/2019 à 11h38