UE-Mauritanie: l'accord de pêche prorogé pour une année

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Le 05/09/2019 à 13h15, mis à jour le 05/09/2019 à 13h27

La Mauritanie et l'Union européenne ont prorogé d'une année supplémentaire leur protocole d'Accord de Partenariat Pêche Durable (APPD), signé en 2015, qui était prévu pour 4 ans. Cette prorogation permet aux partenaires de négocier en évitant certains blocages pouvant entraîner l'arrêt de la pêche.

Engagés dans des négociations susceptibles de traîner sur plusieurs mois, en perspective du renouvellement de l'Accord de Partenariat Pêche Durable (APPD), signé voici quatre ans et renouvelable une fois toutes les 4 années, le gouvernement mauritanien et l’Union Européenne (UE), ont décidé de proroger le protocole qui en est issu, sur une période d’une année au maximum, à compter du 16 novembre 2019, selon une annonce faite hier, mercredi 4 septembre, par voie de communiqué de la délégation européenne à Nouakchott. 

Lesdeux parties mettront à profit la période comprise entre novembre 2019 et novembre 2020, pour aboutir à la signature d’un nouvel accord pour 4 ans.

Selon le communiqué de la délégationde l'UE, le document provisoire «permettra la poursuite des activités de pêche des opérateurs de l’UE dans les eaux mauritaniennes à partir du 16 novembre 2019».

Les deux parties se sont ainsi mises d’accord sur une procédure dérogatoire exceptionnelle pour remédier aux éventuels blocages aux frontières lors du transport à l’exportation de poisson. 

Rappelons que selon les termes du dernier accord en date entre Nouakchott et Bruxelles, signé en juillet 2015 et entré en application quelques mois plus tard, autorise la flotte européenne à pêcher dans les eaux territoriales mauritaniennes «des crevettes, des poissons démersaux, le thon et les petits pélagiques à hauteur de 287.050 tonnes par an. Le poulpe est exclusivement réservé aux pêcheurs artisanaux nationaux.

Les Européens versent,sous forme de redevances, une contribution financière de 61.625 millions d’euros par an, dont 57.5 millions d’euros pour l’accès aux eaux et 4,125 millions d’euros «destinés au soutien aux communautés locales de pêcheurs et à améliorer la gouvernance des pêcheries».

Les accords de pêche conclus entre l’Union Européenne (UE) et certains pays d’Afrique de l’Ouest sont souvent sujets à des controverses, du fait de contestations nourries par certains spécialistes.

Sous leur formulation depuis 2004, ces accords n’ont pas contribué, comme Bruxelles le prétend, à l’amélioration de la gestion des ressources halieutiques, provoquant tout au contraire, selon ces critiques, une dégradation de ces réserves.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 05/09/2019 à 13h15, mis à jour le 05/09/2019 à 13h27