Après une menace brandie lundi, la société de Télédiffusion de Mauritanie (SA) est passée à l’acte ce mardi, en procédant à la rupture du signal de cinq chaînes de télévision privées.
Cette mesure, jugée «extrême» par de nombreux observateurs, est motivée par le «non-respect des engagements de ces organes audiovisuels, qui n’ont pas payé leurs redevances légales depuis 4 ans», explique une source.
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Cinq chaînes de télévisions privées ont été créées en Mauritanie dans la foulée de la libéralisation de l’espace audiovisuel de juillet 2010 : Sahel TV, Chinguetti TV, Mourabitounes, Watanya et Dava TV.
Il est réclamé à chacune de ces chaînes le versement de gros montants cumulés sur une période de 5 ans (plusieurs centaines de millions d’ouguiyas), explique une source bien informée.
L’environnement économique des médias audiovisuels en Mauritanie est marqué par la rareté des ressources, imputable à l’étroitesse du marché, qui menace la viabilité des chaînes de télévision et de radio. Ainsi, les employés de ces organes peuvent rester plusieurs mois sans toucher leur salaire.
Pour exemple, l'ardoise des redevances de la chaîne «Mourabitounes TV» s'élève à environ 300 millions d’ouguiyas, précise une source bien informée.