Réunion sur la délimitation/démarcation des frontières avec le Mali

Dans certaines contrées du grand Est mauritanien contigu au Nord/Ouest du Mali, les populations de certaines localités situées dans le territoire de l’un des deux (2) Etats détiennent des papiers d’identité leur attribuant la nationalité de l’autre, et inversement. Une réalité face à laquelle les autorités organisent des consultations régulières depuis plusieurs années.Ainsi, le tracé des frontières, comme d’autres aspects liés au développement des relations bilatérales mauritano-maliennes, s’inscrit dans le cadre des concertations périodiques bilatérales.Seulement, aujourd’hui, face à la situation sécuritaire de plus en plus préoccupante au niveau de la région que les deux pays ont jugé essentiel de régler ce problème de la frontière longue de plus de 2000 km dont le tracé hérité de la période coloniale est imprécis et même confus à de nombreux endroits.C’est dans ce cadre que s’inscrit une rencontre gouvernementale impliquant le ministre mauritanien de l’intérieur et de la décentralisation, et le ministre malien de l’administration territoriale prévue le dimanche 31 janvier courant.Afin que cette importante rencontre soit un succès, les préparatifs ont débuté le mardi 26 courant avec les assises des commissions techniques mixtes préparatoires.Définissant l’esprit fraternel qui sert de socle aux relations entre Nouakchott et Bamako, le Secrétaire Général du ministère mauritanien de l’intérieur, Mohamed Hadi Macina, a expliqué que «la frontière ne peut pas être perçue comme une barrière entre les 2 pays, mais plutôt comme un instrument préférentiel d’action quotidienne des autorités administratives frontalières et de fluidité de passage des personnes et des biens entre les deux états».Quant à Moussa Barry, Directeur de Cabinet du ministre de l’administration territoriale du Mali, il a exprimé la conviction que «les recommandations d’une rencontre précédente tenue à Bamako du 31 juillet au 01 août 2015, permettront de passer en revue des questions aussi importantes que la coopération administrative et sécuritaire aux frontières, la délimitation/démarcation de la frontière commune,…».