Le refus des autorités mauritaniennes en charge de la réglementation de l’emploi de délivrer une autorisation portant le renouvellement du permis de travail au profit des étrangers de certaines sociétés fait grincer les dents dans de nombreuses filiales de multinationales implantées en Mauritanie.Cette mesure touche particulièrement Tasiast Kinross et MCM (exploitation aurifère), Mauritel (filiale de Maroc Telecom), etc. Et c'est Tasiast Kinross, qui emploie un total de 150 étrangers, qui est la plus afectée par cette mesure. Cette décision semble irriter particulièrement la direction de Tasiast Kinross. De même, une douzaine d’employés de nationalité marocaine de Mauritel Mobile, filiale de l’opérateur historique marocain Maroc Telecom, sont également concernés.L’attitude des services mauritaniens de l’emploi est justifiée par les conventions d’établissement signées avec les différentes entreprises, expliquent des sources officielles et syndicales concordantes. Ces conventions d’établissement entre l’Etat mauritanien et ces entreprises (à capitaux étrangers), signées depuis plusieurs années, prévoient un programme de transfert de compétences et donnent la priorité des postes aux nationaux répondant aux profils recherchés.Seulement, les autorités chargées de l’application de la réglementation ont toujours fermé les yeux sur les écarts entre la pratique et les règles conventionnelles, explique un syndicaliste. Celui-ci ajoute, tout de même, ignorer cependant les motivations profondes des autorités par rapport au choix du timing de l'aplication de cette convention.
Le 17/06/2016 à 15h22, mis à jour le 17/06/2016 à 15h42