Vidéo. Tariq Ramadan refoulé de la Mauritanie

VidéoTariq Ramadan a été interdit d’accès sur le sol mauritanien. La décision viendrait de la présidence, selon l'islamologue, suite aux pressions de certains pays dont l’Egypte. Mais certains y voient surtout le fait qu’il devait discourir sur le racisme institutionnalisé, l’esclavage, la légalité, etc.

Le 16/07/2016 à 15h54, mis à jour le 16/07/2016 à 16h42

Les autorités mauritaniennes viennent d’interdire l’accès de Tariq Ramadan sur le sol mauritanien. Le prédicateur, professeur, islamologue et théologien égyptien, de nationalité suisse, petit-fils de Hassan el-Banna, fondateur du mouvement des frères musulmans d’Egypte, a été arrêté à l’aube à l’aéroport international Oum Tounsi de Nouakchott et expulsé à bord d’un vol à destination du Maroc.Il devait animer des conférences sur l’invitation d’ONG mauritaniennes : «La marmite du partage» et l’«Association Main dans la main».Selon Tariq Ramadan, cette expulsion qui vient de la présidence mauritanienne fait suite à des pressions de certains pays, notamment la France et surtout l’Egypte dont le raïs est très attendu à Nouakchott lors du sommet de la Ligue arabe.L’autre facteur qui explique ce refus d’accès au sol mauritanien s’explique aussi par les thèmes que le conférencier devrait aborder à Nouakchott. Il devrait animer des conférences sur le racisme et l’esclavage, deux sujets d’actualité en Mauritanie, de la radicalisation des jeunes. Autant de sujets qui fâchent à Nouakchott au moment où on note la volonté des autorités mauritaniennes de décapiter l’IRA, l’organisation anti-esclavagiste mauritanienne.

Par Karim Zeidane
Le 16/07/2016 à 15h54, mis à jour le 16/07/2016 à 16h42