Satisfaction générale après l'annonce du retour du Maroc au sein de l’UA

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Le 18/07/2016 à 18h37

Hommes politiques et des médias mauritaniens saluent l'initiative du Maroc de réintégrer l'Union africaine. Outre le renforcement de l'organisation, certains y voient une source de rééquilibrage des forces au sein de l'organisation africaine.

En dépit des réserves de quelques personnalités, ayant évité de s’exprimer sur le sujet, les Mauritaniens, membres de la classe politique et acteurs des médias, ont salué ce lundi, le retour annoncé du Maroc au sein de l’Union africaine (UA). Mohamed Jemil Ould Mansour, leader du Rassemblement national pour la réforme et le développement (RNRD-Tawassoul), parti d’opposition d’obédience islamiste modérée, accueille avec «une immense satisfaction le retour du Maroc au sein de l’Union Africaine (UA). Le Royaume est un membre fondateur de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) et c’est un pays très important de notre continent, dont l’Union Africaine (UA) a grandement besoin au plan géostratégique, politique, diplomatique, économique et culturel». Par ailleurs, ajoute t-il, «pour nous Mauritaniens, ce retour d’un pays frère au sein de la grande famille africaine a un goût particulier, compte tenu des relations entre le Maghreb et l’Afrique au Sud du Sahara, pour lesquelles la Mauritanie sert d’espace de continuité».Même sentiment chez Kane Hamidou Baba, président du Mouvement pour la refondation (MPR) qui se réjouit «d’une grande et bonne nouvelle, compte tenu des ambitions politiques, économiques et diplomates du royaume pour notre cher continent. Ce retour heureux, va renforcer le poids de l’organisation panafricaine. Nous espérons que le problème qui avait été à l’origine du retrait du Maroc en 1984, trouvera une solution conforme aux intérêts du continent».Pour sa part, Moussa Ould Hamed, directeur de publication du site d’infos en ligne «RMIBiladi» et ancien Directeur général de l’Agence mauritanienne d’information (AMI), «ce retour est une bonne nouvelle. Il permettra de rééquilibrer le jeu des rapports au niveau sous-régional et de contrebalancer l’hégémonie diplomatique algérienne». L’ancien directeur général de l’AMI estime en plus que «l’intérêt de la Mauritanie réside dans un jeu de relations bonnes et équilibrées avec ses deux puissants voisins».Pour la mouvance présidentielle, il faudra certainement attendre l'annonce du parti du président Mohamed ould Abdelaziz pour que les langue se délient. 

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 18/07/2016 à 18h37