Le 27e sommet des souverains, chefs d’Etat et de gouvernement arabes dont les assises se déroulent à Nouakchott du 25 au 27 juillet, devrait constituer une étape «historique» dans la marche vers l’unité en donnant à nos dirigeants l’occasion «d’engager un dialogue approfondi, ouvert et franc pour aboutir à des résultats conformes aux souhaits des peuples arabes», a déclaré le ministre algérien des Affaires maghrébines, africaines et arabes, Abdel Kader Messahel.
S’exprimant juste après son arrivée dans la capitale mauritanienne, le diplomate algérien a exprimé les espoirs et attentes de son pays par rapport aux enjeux essentiels et qui interpellent le monde arabe.
Il s’agit de «la question centrale palestinienne et du recouvrement des droits légitimes de ce peuple, les crises en Libye et au Moyen Orient, notamment la guerre en Syrie, le problème de la lutte contre le terrorisme (Daech et AQMI), véritables menaces contre la sécurité et la stabilité des Etats de la région et les questions d'ordre économiques".
Toutefois, au-delà du langage diplomatique, de nombreux observateurs à Nouakchott s’interrogent sur les chances de réussite de ce sommet, c'est-à-dire de parvenir à des résultats déterminants sur les grandes crises qui agitent le monde arabe.
Par rapport à cette perspective, Ahmed Ould Cheikh, Directeur de publication et éditorialiste de l’hebdomadaire «Le Calame», la référence médiatique mauritanienne, se montre pessimiste.
Car, rappelle-t-il, la Mauritanie «a décidé de recevoir un sommet dont personne ne voulait et va essayer de recoller les morceaux d’une Ligue arabe dont les leaders s’observent en chiens de faïence, quand ils ne se vouent pas une haine tenace».
Le journal conteste la pertinence de l’organisation «d’une messe inutile, par un pays aussi pauvre que le nôtre» tout en mettant un petit bémol car «les soutiens» matériels des Etats amis en pareilles circonstances sont toujours garantis, et arrive à la conclusion suivante: «il n’y a pas de petit profit»!