«A l’instar de l’ensemble des peuples arabes, les Mauritaniens ne croient plus en cette organisation qui n’arrive pas à assumer un minimum de solidarité et de coordination entre ses membres, en particulier devant les catastrophes et les calamités auxquelles sont confrontées les communautés arabes et musulmanes».
Cette déclaration a été diffusée dimanche soir à la veille des assises du 27e sommet de la Ligue arabe qui s’est ouvert ce lundi 25 juillet dans la capitale mauritanienne.
A travers cette sortie, le Rassemblement des forces démocratiques (RFD) décrit le tableau d’un monde arabe dont l’évolution démocratique est verrouillée depuis six décennies par des oligarchies militaro-politico-affairistes.
Une donne politique dont les conséquences pour les peuples sont «l’ignorance, la pauvreté et la dislocation du tissus social, sources de guerres civiles».
Par ailleurs, le RFD déplore l’acceptation du fait accompli que constitue l’occupation de la terre de Palestine et «la destruction des pays arabes un à un : Syrie, Irak, Yémen et Libye».
Des populations arabes gémissant sous la botte des dictateurs militaires depuis une soixantaine d’années sont désormais confrontées à un nouvel ennemi, «la folie des milices terroristes qui sèment le chaos, au nom de la religion».
Le sommet de Nouakchott devrait discuter de la création d’une force arabe commune pour faire face aux menaces militaires et sécuritaires, dans le contexte d’une organisation dont les Etats membres affichent de profondes divergences au point de donner l’image d’une unité en lambeaux.
Des défis politiques et sécuritaires dont la gestion exige un nouvel espace démocratique capable de libérer les énergies pour le développement économique.
Se référant à la double appartenance arabe et africaine de la Mauritanie, terre d’accueil du 27e sommet de ligue arabe, le RFD exprime l’espoir de voir cette rencontre donner un nouvel élan à la coopération entre ces deux ensembles.