La Mauritanie reste sur sa position historique «de neutralité» face à la question du Sahara et "souhaite son règlement pacifique et rapide dans l’intérêt de l’intégration du Maghreb".
Cette déclaration a été faite jeudi 15 septembre courant par le ministre de la Culture et de l’artisanat, Mohamed Lemine Ould Cheikh, porte-parole du gouvernement, au cours d’une rencontre avec la presse consacrée aux commentaires des travaux de la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.
Revenant sur la question de Guerguerat, le ministre a souligné que «la Mauritanie n’est en rien concernée par la tension actuelle au niveau des frontières et appelle à l’apaisement parce que la région a besoin de quiétude pour rester dans la stabilité», nécessaire à la poursuite du développement des pays de la région.
Le porte-parole du gouvernement mauritanien a aussi souhaité une issue heureuse de la question du Sahara pour permettre «au Maghreb de faire face aux grands défis, notamment l’instauration de la complémentarité dans son espace, le développement, la lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue».
La déclaration du porte parole du gouvernement mauritanien intervient dans un contexte de tension diplomatique supposée ou réelle entre Nouakchott et Rabat.
Mais cette thèse de la longue mésentente entre les 2 Etats a toujours été démentie par les autorités mauritaniennes. Des dénégations systématiques en dépit de plusieurs signaux gênants : absence d’un ambassadeur de la Mauritanie à Rabat depuis plusieurs années, le récent épisode lié à la demande de plusieurs Etats africains amis du Maroc d’exclure la fantomatique République arabe sahraouie démocratique (RASD) de l’Union africaine (UA) et à laquelle la Mauritanie s’est abstenue, etc.
Toutefois, les relations entre les deux pays semblent amorcer un nouveau virage marqué par la volonté des deux pays d'apaiser la situation. En atteste la nomination par la Mauritanie, il y a quelques jours, d'un premier conseiller à son Ambassade de Rabat. Un poste vacant depuis presque deux ans.