Mauritanie: l’opposition dans la rue, contre les réformes constitutionnelles

Opposition mauritanienne.

Opposition mauritanienne. . DR

Le 30/10/2016 à 12h14, mis à jour le 30/10/2016 à 12h16

L’opposition et la société civile mauritaniennes ont organisé hier, samedi, une imposante marche à Nouakchott. Au cours de celle-ci, ils ont dénoncé particulièrement les réformes constitutionnelles, la cherté de la vie, la gabegie et l’absence d’un Etat de droit.

Plusieurs dizaines de milliers de responsables, cadres, militants, sympathisants de l’opposition mauritanienne, de la société civile et de simples citoyens ont investi les artères de Nouakchott, samedi enfin d’après midi lors d'une d'une gigantesque marche en réponse à l’appel du Forum national pour la démocratie et l’unité (rassemblement de partis politiques, organisations de la société civile, centrales syndicales et personnalités indépendantes), le Rassemblement des forces démocratiques (RFD) d'Ahmed ould Daddah et l’Initiative de Résurgence du mouvement abolitionniste (IRA).

Les marcheurs ont pris le top départ à partir du carrefour de la BMD (situé au centre ville, prés du marché central de la capitale) pour se diriger vers le carrefour de «Madrid» qui sert de jonction entre Nouakchott centre et les banlieues Est et Sud. 

Ces manifestants du samedi 29 octobre 2016 ont dit non aux réformes constitutionnelles proposées par le «Dialogue national inclusif» dont les assises se sont déroulées du 29 septembre au 20 octobre courant et ont été boycottées par l'opposition radicale. Ces résolutions, que le pouvoir entend soumettre à un référendum avant la fin de l’année, portent sur des réformes relatives à la suppression du sénat, la création de conseils régionaux, le changement de certains symboles nationaux (drapeau et hymne national),...

Partant, les dirigeants de l’opposition ont appelé «les forces opposées à cette mascarade à se dresser comme un seul homme pour mettre fin aux projets de destruction du pays menés par Mohamed Ould Abdel Aziz», le président mauritanien.

Les assises de ce dialogue, rappelle-t-on, ont décidé de maintenir les dispositions relatives au verrouillage du mandat présidentiel.

Ils ont aussi exprimé leur opposition farouche à toute idée de «tripatouillage et de révision scélérate de la constitution». Les marcheurs ont aussi dénoncé «le pillage des ressources publiques nationales», dit «non à la gabegie», réclamé «l’Etat de droit pour consolider la démocratie et l’unité nationale».

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 30/10/2016 à 12h14, mis à jour le 30/10/2016 à 12h16