Mauritanie: l’armée en alerte dans la zone frontalière avec le Sénégal

Des militaires de l'armée mauritanienne.

Des militaires de l'armée mauritanienne. . DR

Le 03/11/2016 à 12h52, mis à jour le 03/11/2016 à 13h11

Les forces de sécurité mauritaniennes sont en alerte après qu'ait été signalée la présence de 4 individus suspects et armés dans la commune de Matam au Sénégal.

La frontière étant relativement poreuse entre la Mauritanie et le Sénégal, en dépit de l’obstacle que constitue le fleuve Sénégal, qui marque la frontière entre les deux pays, et les efforts des deux pays pour contrôler le flux avec la mise en place des points de passage contrôlés, toute menace d’un côté se fait sentir de l’autre. En effet, les échanges transfrontaliers quotidiens sont très importants entre ces régions, avec un flux incessant des populations de part et d’autre du fleuve.

Ainsi, l’annonce de la présence de 4 présumés terroristes armés au nord du Sénégal a poussé les autorités mauritaniennes à mettre l’armée en état d’alerte le long du fleuve séparant les deux pays. Ces 4 présumés terroristes armés de kalachnikovs et se déplaçant à motos rappellent étrangement ceux des groupes Boko Haram ou Mujao qui sont implantés dans le Sahel.

Parallèlement à la gendarmerie sénégalaise qui accentue ses recherches dans les environs de Matam, ville sénégalaise située à environ 60 km de Kaédi, l’une des grandes villes de la vallée du fleuve Sénégal du côté mauritanien, l'armée mauritanienne multiplie les patrouille le long du fleuve.

«Les forces armées et de sécurité mauritaniennes sont entrées dans une dynamique similaire à celle du Sénégal en bouclant toutes les issues afin d’empêcher un éventuel repli des présumés djihadistes vers notre territoire», a expliqué à «le360 Afrique» une source sécuritaire, qui ajoute que «la Mauritanie et le Sénégal sont liés par un accord en matière de sécurité transfrontalière et de lutte conter le terrorisme». Il faut rappeler que les forces de sécurité mauritaniennes sont fortement présentes dans la vallée du fleuve depuis les «évènements» de 1989 entre les deux pays.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 03/11/2016 à 12h52, mis à jour le 03/11/2016 à 13h11