Maalouma Mint Moctar El Meidah, diva de la musique nationale issue de la frange traditionnelle des griots et sénatrice de l’Union pour la République (UPR), principal parti de la majorité, a appelé à un dialogue national inclusif.
Pour rendre publique cette démarche, elle a choisi le cadre d’une soirée de gala à portée hautement politique, en présence de nombreuses personnalités issues des rangs des sénateurs en fronde ouverte contre l’Exécutif, de l’opposition et des organisations de la société civile.
Parmi celles-ci figuraient Ely Ould Mohamed Vall, ex-chef de l’Etat sous la transition du Conseil militaire pour la justice et la démocratie (CMJD), Ahmed Ould Daddah, figure historique de l’opposition, leader du Rassemblement des forces démocratiques (RFD) et plusieurs fois candidat malheureux aux élections présidentielles, Youssouf Sylla, sénateur se réclamant de la majorité, Mohamed Ould Ghadda, un des leaders des sénateurs en fronde, Mohamed Jemil Ould Mansour, leader de la mouvance islamiste Tawassoul, Yahya Ould Ahmed Waghef, président du Pacte national pour la démocratie et le développement (PNDD-ADIL) et ex-Premier ministre, et Ahmed Ould Hamza, ex-maire de Nouakchott.
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Toutes ces personnalités ont salué l’appel au dialogue de la diva, et exprimé leur optimisme quant à une solution de sortie de crise en Mauritanie.
Maalouma Mint El Meidah a saisi l’occasion pour lancer un nouveau tube anti-projet de réformes constitutionnelles, invitant les Mauritaniens à l’unité pour affronter les vrais défis liés au développement et à la démocratie, «un système dont l’adoption du projet de réformes constitutionnelles défendu par le pouvoir signerait l’arrêt de mort».
Cependant, cet appel à un dialogue national inclusif a toutes les chances de tomber dans les oreilles de sourds. Et pour cause, aucune personnalité du gouvernement ou de la majorité défendant le projet de réformes constitutionnelles n’assistait à cette soirée. Même l’opposition dite modérée, ayant participé à la concertation de septembre/octobre 2016, s’inscrivait au registre des absents.
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Le projet de réformes défendu par le pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz a été approuvé par l’Assemblée nationale et rejeté par le Sénat en mars dernier.
Il porte sur la suppression du Sénat, la création de conseils régionaux, la modification des symboles nationaux (drapeau et hymne), la suppression de la Haute cour de justice (HCJ) et du Haut conseil islamique (HCI).