Après l’audition de 3 journalistes vendredi matin, la police mauritanienne, chargée de la répression des infractions à caractère économique, a poursuivi ses investigations dans l’après-midi pour entendre 2 syndicalistes.
Samedi, c’était au tour de l’ex-sénatrice et diva de la musique, Maalouma Mint Meidah.
Les syndicalistes auditionnés sont Abdallahi Ould Mohamed, dit Nah, secrétaire de la Confédération générale des travailleurs de Mauritanie (CGTM) et Samory Ould Bey, secrétaire général de la Centrale libre des travailleurs de Mauritanie (CLTM).
Les interrogatoires concernent les rapports que ces personnalités entretiennent avec le banquier et homme d’affaires Mohamed Ould Bouamatou, réfugié au Maroc depuis plusieurs années, et Mohamed Ould Debagh, une personnalité qui lui est proche, également absente de Mauritanie depuis quelques mois, explique une source digne de foi.
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L’un des syndicalistes interrogés admet avoir revendiqué son amitié avec ces 2 personnalités, tout en précisant que «leurs rapports ne sont pas basés sur l’argent».
Ces personnalités ont été interrogées dans le cadre d’une procédure d’enquête préliminaire ouverte contre l’ancien sénateur Mohamed Ould Ghadda et ses compagnons, pour présomptions «de crimes transfrontaliers et préparatifs d’actes visant à troubler l’ordre public», selon un communiqué du Parquet publié le 18 août dernier. Mohamed Ould Ghadda a été arrêté le 10 août.
Le collectif des avocats de la défense de l’ex-sénateur a annoncé avoir saisi le procureur de la République près le tribunal de Nouakchott pour demander «le respect de ses droits et des engagements internationaux souscrits par la Mauritanie», dans une déclaration rendue publique samedi après-midi.
Le magistrat a répondu souscrire entièrement aux principes et règles rappelés par les avocats, «tout en restant évasif concernant les 2 questions liées à l’expiration du délai de garde à vue, sans que Mr Ghadda soit libéré ou présenté devant un juge».