Vidéo. Mauritanie: naissance du projet politique "En avant la Mauritanie"

VidéoDe jeunes Mauritaniens ont annoncé le lancement d'une initiative intitulée "En avant la Mauritanie". Toutefois, lancée à quelques mois de l'élection présidentielle, cette mouvance suscite des interrogations. Explications avec son coordinateur.

Le 03/01/2018 à 14h32, mis à jour le 03/01/2018 à 15h49

Un hôtel de Nouakchott situé dans le quartier résidentiel de Tevragh-Zeina a abrité, lundi soir, la cérémonie de lancement d’un projet dénommé «En avant la Mauritanie», au cours d’une cérémonie organisée en présence d’une assistance nombreuse.

Ce projet, qui évoluera en parti politique, vise une véritable refondation de la République, selon les explications de son coordinateur Nourredine Mohamed.

"Notre initiative rentre dans le cadre d’une action visant à opérer des réformes structurelles drastiques pour permettre une véritable émancipation du peuple mauritanien et lui donner des conditions de vie dignes et prospères".

Selon Nourredine, "ces réformes doivent aboutir à une véritable refondation de l’Etat, avec un nouvel arsenal constitutionnel et réglementaire en parfaite adéquation avec les réalités du peuple et en harmonie avec ses aspirations. Une République moderne issue d’un noyau dur d’idées innovatrices et complètes. L’émergence d’une nouvelle opinion publique responsable et réactive. Une politique de nature à améliorer les indicateurs économiques et les conditions de vie de la population».

Parlant du positionnement du projet sur l’échiquier politique national, il soutient «l’indépendance» du mouvement vis-à-vis de la majorité au pouvoir et de l’opposition.

Toutefois, le lancement du projet intervient dans un contexte marqué par l'intense activité des soutiens du président Mohamed Ould Abdel Aziz qui multiplient les initiatives, redoublent d’ardeur et rivalisent d’imagination pour «décrocher» sa candidature à l’élection présidentielle de 2019, malgré un verrouillage constitutionnel qui limite le nombre de mandats du président à deux. D'ailleurs, ces derniers jours, des parlementairs se sont distingués en appelant à un troisième mandat pour le président Mohamed Ould Abdel Aziz. 

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 03/01/2018 à 14h32, mis à jour le 03/01/2018 à 15h49