Vidéo. Mauritanie: l'opposition appelle à un processus électoral concerté

VidéoL’opposition mauritanienne est prête à participer aux prochaines joutes électorales dans un cadre concerté. Elle lance une mise en garde à ceux qui militent pour un 3e mandat au profit du président Mohamed ould Abdel Aziz.

Le 09/04/2018 à 12h29, mis à jour le 09/04/2018 à 15h46

Le président en exercice du Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU), vaste rassemblement de l’opposition, Mohamed Ould Maouloud, également leader de l’Union des forces de progrès (UFP), a annoncé que le Groupe des 8 (G8), dont la coalition est membre, est favorable à une participation aux prochaines échéances électorales prévues en Mauritanie.

Toutefois, il s'est empressé de souligner que cette participation est conditionnée à la mise en place d’un processus concerté.

Le G8, un regroupement de partis politiques, diverses organisations et personnalités indépendantes, mis sur pied en juin 2017, en vue de faire échec à un projet de révision constitutionnelle qui a été adopté par voie référendaire début août dernier, considère qu’un processus électoral concerté permettrait au pays de sortir de la crise dans laquelle il se débat depuis plusieurs années.

En effet, en 2018 et 2019, la Mauritanie sera le théâtre d’une série d’élections: des législatives, régionales, municipales et une présidentielle.

Par ailleurs, le président du FNDU a adressé une sévère mise en garde aux partisans d’un troisième mandat de Mohamed Ould Abdel Aziz, estimant «qu’une telle revendication relève du crime d’atteinte à l’ordre constitutionnel» dans le contexte juridique mauritanien où le législateur a pris le soin de verrouiller les dispositions relatives à l’alternance.

Mohamed Ould Maouloud a par ailleurs appelé les autorités mauritaniennes «à arrêter les opérations d’implantation de l’Union pour la république (UPR, principal parti de la majorité), qui mobilisent toute l’administration publique au plus haut niveau, et qui se traduisent par des achats massifs de pièces d’identité des citoyens, un détournement de conscience et une corruption à grande échelle. Des pratiques tendant à faire accréditer dans l’esprit des citoyens que la politique se réduit à la manipulation, à la corruption et aux mensonges. Une vision de nature à compromettre l’avenir de la Mauritanie».

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 09/04/2018 à 12h29, mis à jour le 09/04/2018 à 15h46