Dans sa lettre de démission, l’ancien maire de Nouakchott, qui est également un industriel, écrit «en dépit de tout mon engagement politique, tant pour vous que pour le RFD, j’ai senti, avec amertume, que depuis un certain temps, je devenais de plus en plus un problème pour vous».
A l’origine de cette nouvelle situation, «des rumeurs» présentant l’ancien président de la CUN comme le cheval de bataille d’une nouvelle tendance interne favorable à une alternance générationnelle à la tête de la grande formation de l’opposition mauritanienne.
Dans son histoire, ce parti a réussi à placer 18 députés dans une Assemblée nationale comptant 95 élus, à l’issue des législatives de novembre 2006. Un véritable exploit pour un parti de l’opposition, notent ceux qui connaissent les mœurs et la sociologie politique de la Mauritanie, pays dans lequel l’issue des scrutins n’est pas déterminée par un vote citoyen.
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Hamza nie toute implication dans la propagation de ces «rumeurs». Cependant, il ajoute qu’au-delà des allégations sans fondement, une analyse froide et objective des faits renvoie à un véritable malaise interne dont il était devenu le point de fixation. «En effet, toutes les réunions du parti tenues au cours des 2 dernières années ont été marquées par un malentendu entre vous et moi-même. Ainsi, toutes mes demandes et prises de parole irritaient à chaque fois. Aussi, le temps de nos excellentes relations de concertation et d’échanges de points de vue est révolu depuis très longtemps».
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Abordant les relations du RFD avec les autres segments de l’opposition, la lettre de démission ajoute: «il m’était apparu que le manque de dialogue avec les autres formations d’une part, l’unilatéralisme et l’improvisation, puis la radicalisation de notre parti, le RFD, d’autre part, que tout cela était contre-productif. Un point de vue qui était partagé par d’autres responsables du parti».
La démission de l’ancien maire de Nouakchott intervient à un peu plus d’un mois d’élections législatives, régionales et municipales, prévues le 1er septembre prochain. Le RFD a annoncé sa participation à ces élections après le boycott par la plus partie de l’opposition, des consultations générales organisées en novembre 2013. Cité par la presse locale, Ahmed Hamza déclarait récemment n’être candidat à aucun poste électif au sein du RFD.