Vidéo. Mauritanie: le premier ministre de l’Intérieur de l’ère Ould Abdel Aziz rejoint l’opposition

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Le 11/08/2018 à 15h38, mis à jour le 11/08/2018 à 16h05

VidéoLe premier ministre de l’Intérieur nommé par Mohamed ould Abdel Aziz, après son coup d’Etat du 06 août 2008, Mohamed Ould Maaouya, vient de claquer la porte de la mouvance présidentielle pour rejoindre l’opposition radicale. Il en a profité pour tirer des boulets rouges sur le régime.

Mohamed ould Maaouya, un des premiers soutiens du président Mohamed ould Abdel Aziz lors du putsch organisé le 6 août 2008, vient de quitter le navire de la mouvance présidentielle.

Il a claqué la porte de la majorité présidentielle pour rejoindre l’opposition radicale en déposant son baluchon au Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU), collectif composé de partis politiques, organisations de la société civile, centrales syndicales et personnalités indépendantes, opposés au régime de Mohamed ould Abdel Aziz.

Ainsi, entouré des responsables du collectif, il s’est exprimé jeudi en début de soirée lors d’une conférence de presse organisée en présence des responsables de l’opposition radicale, pour expliquer les raisons de sa décision, qui intervient à 3 semaines d’élections législatives, régionales et municipales, prévues le 1er septembre.

«Les conditions politiques, économiques et sociales exigent de tous les patriotes, désireux de sauver la Mauritanie du naufrage, de rejoindre le train de l’alternance dans le cadre d’un changement pacifique et démocratique».

Listant les maux de la gouvernance actuelle, l’ancien ministre de l’Intérieur a évoqué «l’exclusion, la non reconnaissance des sacrifices consentis, la mise à l’écart des compétences, les règlements de comptes, le développement vertigineux du clientélisme et du népotisme, les abus en tous genres,…».

Mohamed ould Maaouya a également assumé le fait d’avoir soutenu le programme du président Mohamed ould Abdel Aziz, exercé de hautes responsabilités gouvernementales, en conformité avec ses convictions profondes.

Toutefois, souligne-t-il, aujourd’hui, il constate avec amertume que tout cela «est bâti sur le mirage, l’illusion et des slogans creux, pendant que les conditions des populations se dégradent». Comme on dit, mieux vaut tard que jamais,…

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 11/08/2018 à 15h38, mis à jour le 11/08/2018 à 16h05