Vidéo. Mauritanie: les islamistes à l'assaut de Nouakchott lors des législatives et les locales

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Le 18/08/2018 à 12h51, mis à jour le 18/08/2018 à 12h51

VidéoLa Mauritanie est en campagne électorale pour les législatives, régionales et municipales prévues le 1er septembre prochain, depuis la nuit de jeudi à vendredi à partir de minuit. Nouakchott est envahie pour posters géants et affiches publicitaires des nombreux candidats.

La campagne électorale pour les élections législatives, régionales et municipales couplées a été lancée ce vendredi à 0 heure. Cette fois-ci, la concurrence sera rude car tous les partis politiques participent. Du coup, Nouakchott est envahie par des posters géants et affiches publicitaires des nombreux candidats.

Dans cette ambiance de show politique, l’Union pour la République (UPR), principal parti de la majorité a choisi la place de l’ancien aéroport pour débuter sa campagne à travers un grand meeting populaire.

Les partisans du Rassemblement des forces démocratiques (RFD, opposition), se sont retrouvés au siège de l’îlot C (près de la présidence de la République).

Quant au Rassemblement national pour la réforme et le développement (RNRD)-Tawassoul, mouvance islamiste, il a organisé un imposant meeting en face de l’ancienne maison des jeunes.

Yaye NDaw Coulibaly, tête de liste pour les municipales dans la commune de Tevragh Zeina (vitrine de Nouakchott) exprime ses espoirs et attentes. Cette dame est en terrain connu, pour avoir été pendant plusieurs mois maire de la même commune en 2006/2007 avant d’être renversée par un putsch résultant d’une alliance contre nature entre les élus du Rassemblement des forces démocratiques (RFD), opposition, et la majorité au niveau national de l’époque. Elle était également membre du sénat supprimé par référendum le 05 août 2017.

Pour sa part, Mohamed Jemil Mansour, ex leader de «Tawassoul» est désigné tête de liste pour les régionales à Nouakchott. Il «salue la mobilisation des cadres, militants et le peuple tout entier» tout en exprimant «des craintes face à l’attitude des responsables, notamment le président de la République, et l’administration de manière générale, dans la conduite du processus électoral».

La nouveauté dans le processus électoral de cette année en Mauritanie réside dans la participation de l’opposition dite radicale, après le boycott des législatives et municipales de 2013. Ces consultations électorales vont se traduire par l’organisation combinées de 5 consultations (législatives avec listes nationales, régionales et des femmes), les conseils régionaux et les municipalités, enregistrant la participation de 98 partis politiques présentant 143 listes pour les municipales, 67 listes pour les régionales, 96 listes aux législatives et 87 listes de femmes.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 18/08/2018 à 12h51, mis à jour le 18/08/2018 à 12h51