Les enjeux de ce second tour portent sur le contrôle du conseil régional de Nouakchott, la conquête des 9 communes de la capitale, toutes en ballotage, ainsi que les mairies des grandes villes du Nord, Nouadhibou et Zouerate, et celles du Sud à l’image de Rosso, Kaédi et Boghé.
Dans la plupart des communes de Nouakchott, l’Union pour la république (UPR-principal parti de la majorité) est opposée au Rassemblement national pour la réforme et le développement (RNRD/Tawasoul/mouvance islamiste modérée) soutenu par une large alliance de l’opposition.
Cependant, il faut noter que l’affluence a été très faible dans les bureaux de vote entre 7 heures et midi. Après un vote dans un bureau du lycée de Tevragh-Zeina, Maître Mahmoud ould Bettah, leader de la Convergence nationale démocratique (CND), ancien ministre, dénonce le comportement des autorités, l’implication du président Mohamed ould Abdel Aziz dans la campagne électorale et «un véritable recul de la démocratie».
Messaoud ould Boulkheir, leader de l’Alliance populaire progressiste (APP-opposition dite modérée), président du Conseil économique et social (CES), contrairement aux miltants de son parti qui soutiennent l'opposition, a tenté de justifier son soutien à l’Union pour la république (UPR) et au président Mohamed ould Abdel Aziz.
En lice pour la présidence du Conseil régional de Nouakchott, Mohamed Jemil ould Mansour, candidat du Rassemblement national pour la réforme et le développement (RNRD/TAWASSOUL/mouvance islamiste), a dénoncé «l’usage des moyens de l’Etat au profit du camp de l’Union Pour la République (UPR-principal parti de la majorité)», après avoir voté dans un bureau du Lycée de Tevragh-Zeina.
Il a cependant noté «une amélioration technique dans l’organisation du vote» et exprimé son entière confiance par rapport à l’issue du scrutin.