Le voyage en Mauritanie du prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohamed Ben Salmane, s’inscrit dans le cadre d’une tournée arabe, qui a débuté le 22 novembre par l’étape d’Abu Dhabi, aux Emirats Arabes Unis (EAU). Son agenda prévoit également la Tunisie, l’Algérie et la Mauritanie.
Réagissant à cette nouvelle, Mohamed Jemil ould Mansour, ancien président du Conseil de la Choura du Rassemblement national pour la réforme et le développement (RNRD/Tawassoul - islamiste) et figure emblématique de l'opposition mauritanienne, s'oppose farouchement à cette visite.
Il estime que toute la Mauritanie «doit manifester son rejet de celle-ci et dire non à son auteur, dont l’image est entachée par de graves accusations de crime de sang», à travers une sortie sur les réseaux sociaux.
Le leader islamiste mauritanien a cité en exemple la réaction des Tunisiens, étape de la tournée de MBS prévue ce mardi.
Lire aussi : Tunisie-Arabie saoudite: la visite de Mohamed Ben Salmane fait polémique
Dans la capitale tunisienne, plusieurs personnalités de la société civile, notamment des avocats et des journalistes, ont formé un collectif pour dénoncer «une visite provocatrice qui constitue une violation flagrante des principes de la révolution de 2011».
Ce collectif, qui entend saisir la justice pour interdire cette visite, proteste ainsi contre l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi.
Mais cet appel a très peu de chances d'être entendu par les autorités et encore moins par certains religieux, entretenus à coups de pétrodollars saoudiens.
D'ailleurs, les autorités ont fermement soutenu les autorités saoudiennes dans cette affaire qui a secoué la planète.
Un imam, dans une grande mosquée de Nouakchott, est même allé jusqu'à démentir la thèse de l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi par les Saoudiens...