Le président mauritanien, Mohamed ould Abdel Aziz, a rappelé «les sacrifices» consentis et le sens de l’indépendance, à travers un discours à la nation, prononcé mardi soir, veille de la célébration du 58e anniversaire de la fête nationale.
Les festivités marquant le 28 novembre 2018 sont organisées dans la ville de Nema (1200 kilomètres au sud/est de Nouakchott).
Le chef de l’Etat mauritanien a particulièrement insisté sur «les sacrifices consentis par des hommes valeureux qui ont conquis l’indépendance, soit par les armes, arrosant de leur sang cette terre pure, soit par la plume, mais aussi les idées, à travers la défense de notre culture, préservant ainsi notre identité.
Lire aussi : Mauritanie: la fête d'indépendance relance le débat sur le passif humanitaire
C’est aussi le lieu de saluer avec respect les membres des forces armées et de sécurité –officiers, sous-officiers et soldats- pour avoir sacrifié ce qu’ils ont de plus cher pour défendre, l’indépendance, la paix et la sécurité dont jouit notre pays».
Dans son allocution du mardi soir, le chef de l’Etat mauritanien a par ailleurs donné la véritable signification de l’indépendance «qui n’est pas un acquis réalisé une bonne fois pour toutes, mais une lutte sans cesse renouvelée, pour nous libérer des contraintes qui censurent la souveraineté nationale. Pour la préserver, il convient de renforcer la sécurité et la stabilité, défendre l’intégrité de la patrie, stimuler la cohésion sociale, préserver l’identité culturelle, et réaliser le développement durable global, en jetant les bases d’un véritable Etat de droit, de justice, à travers la promotion des libertés individuelles et collectives. C’est précisément à ce à quoi nous avons œuvré grâce à Allah, tout au long de la dernière décennie, qui nous a permis de franchir des pas importants sur la voie du progrès et de la prospérité».
La célébration de l’indépendance en Mauritanie coïncide, depuis une trentaine d’année, avec un souvenir douloureux.
Il s’agit d’exécutions extrajudiciaires dont ont été victimes une trentaine de militaires issus de la communauté négro-africaine, pendus au cours de la nuit du 27 au 28 novembre 1990, dans la localité d’Inal (Nord). Un événement qui continue à hanter les familles et tous les Mauritaniens attachés à la justice, la paix et à la concorde nationale.