Le président du MRC Maurice Kamto et les autres responsables de ce parti arrêtés à leurs côtés ne font pas partie des 39 militants libérés de la prison centrale de Yaoundé, ont précisé à l’AFP plusieurs cadres du MRC.
Principal opposant au chef de l’Etat Paul Biya après la présidentielle d’octobre 2018 où il est arrivé deuxième, Maurice Kamto a été arrêté, ainsi qu’environ 150 personnes, à la suite d’une manifestation pacifique organisée dans plusieurs villes du Cameroun le 26 janvier.
Mi-février, l’opposant et plusieurs militants ont été présentés devant le tribunal militaire de Yaoundé, où une information judiciaire pour «hostilité contre la patrie » et « insurrection», entre autres accusations, a été ouverte à leur encontre.
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Leurs avocats ont saisi début avril le groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies, dénonçant leur incarcération «arbitraire».
Début mars, l’Union européenne, puis l’ONU et les Etats-Unis s‘étaient tour à tour interrogés sur le bien-fondé de la procédure contre Kamto.
Longtemps silencieuse, la France s’est dite récemment «très préoccupée» par la situation de Maurice Kamto.
«Nous souhaitons que cette figure importante du Cameroun puisse être libérée», a déclaré fin mai le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian.
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Début juin, environ 300 partisans du MRC avaient aussi été arrêtés lors d’une manifestation organisée dans plusieurs villes du Cameroun pour réclamer la libération de Maurice Kamto et des militants. La majorité avait été libérée quelques jours plus tard.
Pays d’Afrique centrale, le Cameroun est dirigé par Paul Biya, 86 ans, arrivé au sommet de l’Etat en 1982.