Mauritanie: voici pourquoi ces leaders politiques ont annoncé leur soutien au président

Le président mauritanien Mohamed Cheikh El Ghazouani.

Le président mauritanien Mohamed Cheikh El Ghazouani. . DR

Le 28/11/2019 à 14h34, mis à jour le 29/11/2019 à 13h10

Les divergences entre le nouveau et l'ancien président mauritanien sont au coeur d'un feuilleton politique, avec en toile de fond le contrôle de l'Union pour la République (UPR). Une situation qui pousse de nombreux partis et des leaders politiques à se positionner en faveur de l'un ou l'autre.

La Mauritanie est tenue en haleine par le nouveau feuilleton des divergences politiques entre le président Mohamed ould Cheikh El Ghzouani, et son prédécesseur, Mohamed ould Abdel Aziz, qui a fait son retour au pays après une long séjour à l'étranger. 

Ces deux officiers de l'armée mauritanienne sont des compagnons de route de longue date, et sont même amis depuis une quarantaine d’années. Ils avaient en effet tous deux formé un duo, auteur de deux putschs successifs, réussis l'un et l'autre en 2005, le premier contre Maaouiya ould Sid'Ahmed ould Taya, et le second en 2008, contre Sidi Mohamed ould Cheikh Abdallahi.

Mohamed ould Abdel Aziz a mis tout son poids dans la balance pour que Mohamed ould Cheikh El Ghazouani soit élu lors du scrutin présidentiel du 22 juin 2019.

L’ancien chef de l’Etat a aussitôt quitté le pays au lendemain de l’investiture de son successeur, lors d'une cérémonie organisée à Nouakchott, le 1er août 2019.

De retour dans la capitale mauritanienne à la mi-novembre, Mohamed ould Abdel Aziz a voulu reprendre le contrôle de l’Union Pour la République (UPR, principal parti de la majorité composant le gouvernement).

Il faut en effet savoir que sur les 150 élus de l’assemblée nationale, plus de 90 députés sont issus de ce parti.

Du fait cette configuration de la cartographie gouvernementale, l’initiative prise par l’ancien chef de l’Etat a été très mal accueillie par le Palais présidentiel, lequel se dit «désireux de garder un contrôle étroit sur l’UPR, bien au delà du simple fait que cette formation se réclame de la majorité présidentielle et soutienne la réalisation du programme de Ghazouani», souffle une source bien au fait de la gestion de cette première crise politique, sous le mandat du nouveau président de la République.

Dans ce contexte, les différentes forces prennent peu à peu position.

Illustration en faite avec cette déclaration signée de plusieurs partis politiques et des dizaines de personnalités (anciens ministres, ambassadeurs, députés, hommes d’affaires, etc.).

Ce document annonce que ces leadrrs soutiennent le pouvoir incarné par Mohamed ould Cheikh El Ghazouani, symbole «d’une nouvelle page dans la vie du pays depuis l’élection présidentielle du 22 juin 2019, notamment un nouveau climat de confiance entre acteurs politiques grâce à la pratique de la concertation, l’intérêt porté aux problèmes des citoyens (enseignement, santé, chômage,etc.)».

Cette déclaration conjointe indique également que ce constat «marque une rupture totale avec les méthodes du passé, causes de divisions et de l’échec économique et social. La Mauritanie aspire à un véritable Etat de droit, au respect des institutions, à la citoyenneté et à la bonne gouvernance, réaffirmés dans le programme du président Mohamed ould Cheikh El Ghazouani».

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 28/11/2019 à 14h34, mis à jour le 29/11/2019 à 13h10