Organisation dédiée à la lutte contre le terrorisme et la coordination des efforts de développement, le G5 Sahel regroupe le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.
Le conclave de Nouakchott a fait le point sur la lutte contre le terrorisme dans le Sahel, 6 mois après le sommet de Pau (sud de la France), dans un contexte de succès militaires réels, mais qui n’ont pas anéanti la capacité de nuisance des groupes terroristes armés (ou GTA).
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Khalil ould Dédé, député de l’Union des Forces de Progrès (UFP/opposition), salue le fait que la Mauritanie ait organisé en toute tranquillité, la rencontre. Ce qui est en soi, un succès.
Toutefois, cet élu note que la problématique de l’insécurité au Sahel, spirale intégriste venant du Sahara depuis 2012, reste un véritable cancer dont les conséquences néfastes gagnent du terrain.
Ainsi les actions de certaines armées régulières, s’en prenant à des populations civiles, des communautés, sans l’alliance desquelles la lutte contre le terrorisme n’a aucune chance d’aboutir sur le terrain.
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Une triste réalité qui matérialise la faillite de l’Etat de droit dans plusieurs pays de la région.
Le député dénonce vivement la stigmatisation des communautés peules, qui prouve que les gouvernements n’agissent pas dans l’intérêt des peuples.
Ahmed Cheikh, directeur de publication de l’hebdomadaire Le Calame, salue également un succès diplomatique, qu’il relativise toutefois, en considérant notamment que cela ne remplit pas les poches.
Il note que les chefs d’État du G5 Sahel ont effectivement réitéré la demande d’annulation de la dette, dans le cadre des mesures de relance de l’économie post-pandémie de Covid-19, mais reste sceptique quant aux résultats de la démarche.
Le journaliste plaide vivement en faveur d’une enquête transparente et crédible, sur les graves allégations de massacres de civils par les armées de certains pays du G5 Sahel.
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Pour sa part, Cheikhany ould Cheikh, président de l’Association mauritano-marocaine pour la défense de l’unité du Maghreb (AMMUM) a commencé par présenter ses condoléances, suite au décès de la fille du chef historique de la Fayda Tijane, Cheikh Ibrahima Niass.
Il félicite le président mauritanien pour le succès diplomatique, et appelle à un élargissement du G5 Sahel à des pays frères tels que le Sénégal et le Maroc, dont le destin commun avec le Sahel, fait qu’ils sont concernés par la lutte contre le terrorisme.