Kane Hamidou Baba, leader de la Coalition Vivre Ensemble (CVE), qui était candidat à l’élection présidentielle du 22 juin 2019 en Mauritanie, donne son opinion au sujet du travail fourni par la Commission d’enquête parlementaire (CEP), qui a mené des investigations sur la décennie de gouvernance de l’ancien président, Mohamed ould Abdel Aziz (2008-2019), ainsi que sur les dispositions prises par le président Mohamed Cheikh El Ghazouani dans ses relations avec les membres de l'opposition.
Il plaide en faveur d’un dialogue approfondi, en vue d’arriver à un consensus sur les problèmes de fond que traverse le pays, tout particulièrement ceux qui concernent l’unité nationale et le développement.
Kane Hamidou Baba dit apprécier la nomination de Mohamed ould Bilal, ingénieur, au poste de Premier ministre, comme étant «un clin d’œil de l’histoire, pour un communauté victime d’injustice, même s’il ne s’agit pas d’une première».
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Au sujet de la constitution de la Commission d’enquête parlementaire (CEP), Kane se réjouit d’une grande première dans l’histoire du fonctionnement des institutions en Mauritanie, matérialisant le principe du contrôle de l’action et de la gouvernance de l’exécutif par l’assemblée nationale.
Par ailleurs, il indique qu’au delà de la symbolique de la mise en œuvre d’un principe qui n’avait encore jamais eu de répondant dans la réalité, ce dossier volumineux, qui stigmatise la procédure d’attribution de 109 marchés dans les domaines des infrastructures, de l’énergie, de la pêche, du foncier….. a été transmis à la justice, ce qui constitue, selon lui, un pas supplémentaire dans la bonne direction.
Kane Hamidou Baba plaide en faveur d’un traitement serein et indépendant du dossier, sans complaisance, mais dans le respect de la présomption d’innocence et des droits de la défense.
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Au sujet de la gouvernance d'el-Ghazouani, le leader de la CVE apprécie l’esprit d’ouverture dont fait preuve le nouveau président de la République, pour ses échanges réguliers avec les membres de l'opposition, contrairement à son prédécesseur, qui entretenait des rapports tendus avec ces derniers.
Cependant, il invite le chef de l’Etat à aller au delà de ces simples concertations, pour un véritable dialogue national sur les problèmes de fond, qui ne peuvent trouver de solutions à travers des séries d’audiences d’une heure chacune.