Les limiers de la police anticorruption ont procédé à une série de perquisitions hors de Nouakchott, rapporte la presse locale, vendredi 25 septembre, citant des sources bien informées. Ainsi «des perquisitions ont été effectuées dans les fermes et autres propriétés privées de Mohamed ould Abdel Aziz dans les localités de Benichaab (Nord), Rosso (Sud) et Nouadhibou (extrême Nord/Ouest) au cours des derniers jours. Mohamed ould M’Sabou, gendre de l’ancien président, accompagnait les personnes chargées de la perquisition de la propriété de Benichaab», selon le site d’informations en ligne «Adrar Info».
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Le gendre de l’ancien chef de l’Etat a été auditionné à plusieurs reprises par les policiers depuis le début de l’enquête en cours. Donnant d’autres détails tirés de «Moursilou», le même organe précise «qu’en se rendant dans cette localité, les enquêteurs se sont intéressés à une ferme», alors qu'à Rosso, ils ont mené des investigations sur une unité de décorticage de riz».
Quant à la mission d’enquête de la police anticorruption qui a fait le voyage à Nouadhibou, «elle a mené des investigations sur des entreprises opérant dans le secteur de la pêche, ciblant particulièrement une usine flottante IPR». Cette enquête préliminaire a pour base un document de plusieurs centaines de pages, établi par une Commission d’enquête parlementaire (CEP) et transmis à la justice le 5 août dernier.
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Ce rapport incrimine «des irrégularités», notamment des faits présumés de corruption et de prévarication dans l’attribution suivant la procédure du gré à gré de 109 marchés dans les domaines de l’énergie, des infrastructures, la gestion du Fonds national de revenu des hydrocarbures (FNRH), la gestion de la Société nationale industrielle et minière (SNIM), une concession portuaire, un contrat de pêche, le foncier à Nouakchott et la liquidation d’entreprises publiques.
Des noms de 314 personnalités, proches de l’ancien président, Mohamed ould Abdel Aziz, deux anciens Premiers ministres et des membres du gouvernement ont été cités et entendus dans l’enquête parlementaire pendant la procédure préliminaire en cours. Cependant, l’ancien chef de l’Etat est la seule personnalité du groupe à avoir été l’objet d’une mesure de garde à vue, du 17 au 24 août dernier. Il a refusé de parler aux limiers, estimant que la procédure d’enquête préliminaire est menée en violation de l’article 93 de la Constitution, qui garantit l’immunité au président de la République, pour les actes accomplis dans l’exercice de ses fonctions.