Vidéo. Mauritanie: le leader de l’UFP déplore la persistance d’une crise multidimensionnelle

Le360 Afrique/Seck

Le 22/04/2021 à 13h06, mis à jour le 22/04/2021 à 13h08

VidéoL’Union des Forces de Progrès (UFP) a organisé son Conseil national. Ce fut l'occasion pour son leader Mohamed ould Maouloud de revenir sur la crise multidimensionnelle que traverse la Mauritanie et invite le gouvernement à un dialogue inclusif pour sortir le pays de cette situation.

Après des remous internes suivis d’un congrès au mois de septembre 2020, l’Union des Forces de Progrès (UFP/opposition, formation issue du Mouvement national démocratique, symbole de la gauche des années 1970), a organisé son Conseil national (organe suprême entre les congrès), le week-end passé.

Un conclave au terme duquel Mohamed Maouloud, président du parti, a livré son analyse de la situation du pays, déplorant une crise multidimensionnelle persistante et la fin de toute forme d’espoir.

Un exercice en parfaite conformité avec le rôle et la vocation de l’opposition, consistant à donner sa lecture par rapport à la marche des affaires publiques pour aider à l’amélioration des conditions de vie des populations.

Evoquant la gestion des affaires publiques, l’opposant parle «d’une crise très grave. Un sentiment dominant: la déception, face à la persistance des problèmes structurels tels que l’unité nationale, la question historique de l’esclavage, la destruction de l’appareil d’Etat par la décennie de règne de la gabegie sous le pouvoir précédent, la poursuite des nominations clientélistes, de l’attribution des marchés de gré à gré,...» qui marquent l’ancrage du style de gouvernance sous le pouvoir des années 2008-2019.

Dans ce long chapelet de difficultés qui accablent les populations, le leader de l’UFP identifie également «les problèmes de survie, le chômage massif des jeunes, qui créent une situation sociale explosive et un terrain favorable aux pêcheurs en eaux troubles, au moment où on assiste à une dangereuse poussée de l’insécurité à la frontière avec le Mali».

Pour faire face à tous ces problèmes, ould Maouloud invite le pouvoir «à initier un Dialogue national inclusif, en vue de trouver des solutions qui passent par une réflexion collective pour des réformes consensuelles» capables de sauver le pays.

Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)
Le 22/04/2021 à 13h06, mis à jour le 22/04/2021 à 13h08