Les dockers du Port autonome de Nouakchott ont organisé un sit-in devant le ministère de la Fonction publique du travail et de la modernisation de l’administration.En effet, plus de 5.000 manutentionnaires occasionnels tirent leur source de revenus essentiellement de la manutention au niveau du terre-plein (lieu de dépôt des marchandises avant leur embarquement ou juste après débarquement des bateaux).Le gagne-pain de ces dockers provenait essentiellement du fait que 60 à 70% des produits arrivant par conteneurs étaient débarqués au niveau du terre-plein pour les besoins du contrôle de la douane. Passée l’inspection douanière ces produits étaient par la suite embarqués dans des camions en direction de la ville.Cependant, depuis 2013, les opérateurs ont tendance à ne pas procéder à l’ouverture des conteneurs, en privilégiant les enlèvements directs.Ainsi, le dépotage se fait en ville avec une main d’œuvre moins bien rémunérée «en violation des règles régissant la main d'oeuvre portuaire», selon les délégués des manutentionnaires.Le résultat de ce nouveau système d’enlèvement des marchandises est «une dégradation des conditions de vie des dockers» estiment ceux de la Confédération générale des travailleurs de Mauritanie (CGTM). Le système d’enlèvement décrié aujourd’hui a été à l’origine d’un long mouvement de grève entre décembre 2013 et janvier 2014.Un accord a minima fût trouvé entre les manutentionnaires d’un côté, et la direction du port et des autorités de l’autre, avec la caution d’un certain nombre d’organisations syndicales.Jugeant cet accord «défavorable» les manutentionnaires du Port autonome de Nouakchott (PAN) maintiennent la pression en vue de l’ouverture de nouvelles négociations.
Le 25/03/2016 à 19h49