Renouvellement du mandat des membres du CNDH

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Le 30/03/2016 à 13h12

La Commission National des Droits de l’Homme (CNDH) de Mauritanie va renouveler ses membres lors d’une élection prévue le 16 avril prochain. Instituée en 2006, celle-ci est jugée aujourd’hui totalement inféodé au régime.

La Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) de Mauritanie va procéder au renouvellement des mandats de ses membres à travers l’organisation d’élections générales le samedi 16 avril prochain, conformément aux dispositions de l’institution. Ces élections se traduiront par l’élection d’un nouveau président ou d’une présidente et des membres du comité.A noter que les structures concernées par le renouvellement des mandats des membres de la CNDH et qui forment le collège électoral sont les Organisations de la société civile (OSC), les centrales syndicales des travailleurs et les associations de presse.

Rappelons que la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) en Mauritanie a été créée en 2006.C'est une institution nationale consultative de protection et de promotion des droits humains, qui revêt, depuis 2012, un caractère constitutionnel lui conférant l'indépendance et l'autonomie financière. Elle a pour mission de donner au gouvernement et au parlement des avis sur toute législation relative aux droits de l’Homme, contribuer à la diffusion et l’enracinement de la culture des droits humains, veiller à l’harmonisation de la législation nationale avec les instruments internationaux de droits humains, encourager la ratification des instruments internationaux relatifs aux droits de l’Homme, contribuer à la préparation des rapports que le gouvernement doit présenter devant les comités des Nations Unies (ONU) et les institutions régionales,...Reste que depuis quelques années, des ONG reprochent à la CNDH, dirigée par Irabiha Mint Abdel Wedoud, candidate à sa propre succession, «un alignement systématique» sur les thèses défendues par le pouvoir. Elles expliquent que l’institution est devenue une caisse de résonnance de l’Etat et qu’elle est inaudible sur plusieurs questions ayant trait aux violations des droits de l’Homme en Mauritanie. Reste à savoir si ces critiques pèseront sur le renouvellement des instances de la CNDH.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 30/03/2016 à 13h12